Après <i>3</i>

Précédé en été 1987 par "Les Tzars", dont le 45 tours passait incessamment sous le diamant à en exaspérer les parents (j'en éprouve une honte de goût inavouable par moment), 7000 Danses ne rencontrera pas un succès identique à celui de 3. Personnellement, je n'obtiendrai que bien des années plus tard ce quatrième album d'Indochine qui est, il faut dire, musicalement assez sublime.

Suite à "Les Tzars", dans les mois qui suivirent jusqu'en été 1988, "La Machine À Rattraper Le Temps" et "La Chevauchée Des Champs De Blé" passèrent tous autant de fois qu'il le fallait sur la platine. Le troisième et dernier extrait, l'un des mes préférés, fut le tout dernier 45 tours acheté me concernant avant de définitivement investir l'argent de poche à acheter des albums.

7000 Danses devint un argument à une certaine presse musicale de verser des seaux de merde sur le groupe, particulièrement sur le chant et les textes de Nicolas Sirkis. Il est vrai qu'à chaque fois que passe par exemple "Il Y A Un Risque (Le Mépris)", avec ses "Hi yeah hi yeah hi yeah hoooo!", on aurait comme une envie d'étrangler l'aîné jumeau dont sa voix irrite souvent quand celle-ci monte vers les tons aigus. Un perfectionnement au chant aurait fait gagner l'album en sublimité me dis-je souvent.

Parmi les titres craquants, superbes parfois, on trouve "Un Grand Carnaval", un des meilleurs signé par Stéphane Sirkis, le cadet jumeau de Nicolas, "7000 Danses" et son orchestration poétique, le plus beau passage sans aucun doute avec l'instrumental et surprenant "La Bûddha Affaire" qui ouvre l'oeuvre ambitieuse.

Un disque superbe coupant nettement avec ce qu'Indochine faisait avant mais qui, néanmoins, ne fait pas éviter certaines irritations provenant des quelques raisons évoquées.