"Promulgation Of Infected Innards"

J'avais à la base jeté mon dévolu sur ce groupe en raison de la participation de membres de Defeated Sanity (Lille Gruber en tant que batteur de session et Jacob Schmidt aux manettes) sur le premier album ; les autres projets des deux Tom, Bradfield et Carter, m'intéressant assez peu. J'avais retrouvé une filiation entre ce projet anglais et les Allemands précités, cette nouvelle génération brutal death technique qui a commencé à se singulariser et se départir de l'influence qui leur colle à la peau à tous, celle de Suffocation et de Disgorge (US).

Le Death de Twitch est resté le même : polyrythmique, nerveux, dynamique, technique mais sans en faire des tonnes, toujours accrocheurs, fait usage avec parcimonie des plans slam, ayant recours de temps à autre à des riffs mélodiques, ne laissant pas de côté l'ambiance. Autant d'éléments essentiels pour réaliser un album de qualité dans un style où il est aisé de se planter.
Les compos sont courtes, l'album n'atteignant pas la demi-heure. Ce sentiment de frustration en fin de disque fait partie du jeu ; en même temps, qui supporterait une heure vingt de brutalité absolue, technique qui plus est ?
Twitch joue précis, juste, varié, car il est rare qu'un plan dure plus de deux mesures consécutives et les phrases s'enchaînent en toute fluidité.

Pour arriver au niveau d'un Defeated Sanity, il manque juste un chouïa d'ambiance suffocation au groupe anglais. Ils n'ont pas encore réussi à recréer des atmosphères denses comme sur les chefs-d'oeuvre Psalms Of The Moribund et Chapters Of Repugnance, désormais deux grands classiques du brutal death. Avec des titres comme Apotropaic Scarification et A Witness To Ruination, ils n'en sont pas loin.

Twitch a donc rejoint ma liste hélas peu fournie des valeurs sûres en matière de brutal death. Je n'en attendais pas moins d'eux, vu le potentiel de bonification d'un album comme A New Code Of Morality.

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