Nous y voilà. L’un des plus grands esprits du rock s’en est allé après une carrière tout aussi foisonnante qu’inspirante. Toujours en dehors du temps et des conventions (même si il en a pompé plus d’un…), David Bowie était LA STAR ! Une étoile désormais éteinte qui a toujours su sublimer la musique comme personne. Dernier acte artistique fort, Blackstar est un album qui prend une tout autre dimension après l’annonce de la mort du chanteur, quelques jours après la sortie du disque. Aussi difficile soit-il à chroniquer, impossible de passer à côté d’un joyau pareil, témoin du génie de l’homme aux milles visages.
Le plus beaux des adieux
Difficile de croire que Bowie ait écrit les premières lignes de « Lazarus » innocemment: « Look up here, I’m in heaven, I’ve got scars that can’t be seen ». Blackstar est un album testament où la mort se trouve dans chaque note et dans chaque mot. Sombre et peu accueillant, ce dernier album bénéficie d’incroyables compositions aux ambiances glauques et fatalistes. « Lazarus » est un morceau absolument génial, malgré une thématique des plus obscures. Six minutes pendant lesquelles Bowie nous fait ses adieux de la plus belle des manières.
Entre malaise et apaisement
David Bowie crée un malaise constant chez l’auditeur, « Sue (Or In A Season Of Crime) » fait preuve d’une décadence et d’une énergie herculéenne tandis que « Girls Loves Me » nous transporte dans un cauchemar brumeux. La masterpiece se trouve pourtant au début de l’album, « Blackstar » est un morceau d’une créativité sans égal. Bowie y gère la tension d’une main de maître tout en variant les thèmes musicaux avec minutie.
Entre jazz, rock et électronique, Blackstar est un dernier souffle musical troublant, un dernier chef d’oeuvre. La critique est vraiment délicate et chacun vivra l’expérience différemment. Bowie n’est plus parmi nous, mais sa musique perdurera et traversera les générations comme elle a déjà su le faire. Une oeuvre qui dépasse désormais le personnage, une oeuvre qu’il va être difficile d’oublier tant elle a marqué toute personne s’en étant approché d’un peu trop près. Un mythe…
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