Antidote
3.7
Antidote

Album de Dadju (2019)

Définitivement trop vieux pour ces conneries...

Aaaah merveilleuse invention qu'est le r'n'b français


Sans doute vous questionnerez-vous sur l'utilité de ma démarche d'inaugurer mes reviews d'albums par un torchon aussi foncièrement commerciale qu'est "poison ou antidote" du rappeur/chanteur "renoi soing pseudo-lover mais pas trop" DADJU et ainsi tirer sur une ambulance aux fondations déja branlantes.


à cela je vous retorqueurez que DADJU est le genre d'artiste "cas d'école" qui représente mon dégoût des tendances musicales françaises actuelles que ça soit dans le spectre de la pop ou du rap (quoiqu'avec dadju, cette notion n'a pas vraiment lieu d'être) et parler d'artistes commerciaux sur un site relativement sérieux comme senscritique constitue à mes yeux un éxercice formateur et intéressant, mais qui se frotte au r'n'b français s'y pique


Avant même de parler musique, je me dois de rappeller que le bonhomme ne doit son ascension en très grande partie au succés de son grand frère le fameux MAITRE gims (oui car quand on choisit un blaze éclaté on l'assume jusqu'au bout :p) ayant, à l'époque, bien boosté l'infâme duo SHIN SEKAI, oui vous savez ce """""""""""""rap"""""""""" WATI-Bised qui n'a tenu que deux albums et dont les deux seuls hit notable auront été l'immonde "ça marche" à l'instru et aux toplines ultra kitschos taillé pour les goûter d'anniversaire, et "je reviendrais" qu'on croirait être l'oeuvre de TRAGEDIE (doux jésus)..... sans doutes les heures les plus sombres de l'histoire du rap/r'n'b français à n'en point douter. (à ce sujet je ne saurais que trop vous recommander la vidéo de john rachid à leur sujet, la vanne du salam aleykum indien me faisant toujours marrer même à l'heure actuelle)


Du bon gros piston comme on les aime n'est-ce pas ? et pour son acolyte ABOUTALL (qui n'est pas si mauvais en vrai dés lors qu'il a la décence d'arrêter de pousser la chanssonette), vous vous doutez bien que ça a finit en daymolition avec 300K de vues, la volonté et le talent ne faisant pas tout dans cet industrie impitoyable privilégiant l'image avant toute chose, car vous voyez DADJU c'est plus vendeur, plus "cool" pour les midinettes adolescentes, principal source de revenu du bougre.


Quelque soit notre oreille musicale, avertie ou non, l'évidence qui saute au yeux à l'écoute de ce double album (28 sons de lover BORDEL-DE-MERDE !!) c'est l'abondance de sucre et de guimauve dégoulinant d'un gateau à la vanille déja indigeste :entre des mélodies bien rondoudou pour réconforter le coeur brisé de vanessa 21 ans, caissière à l'auchan de marsac-sur-l'isle et les pattern rythmiques "zumba" vu et revu qui feront danser de la beurette à chicha par centaine un samedi soir dans une discothèque fauché de province. ( quoique Mister COVID 2019/2020 ne l'entend pas de cette oreille, un mal pour un bien sans aucun doute :) on attend des summum de niaiserie musicale à tel point qu'on ne serait guère surpris de trouver "poison ou antidote" côte-à-côte d'une tête de gondole M POKORA ou ARIANA GRANDE.


Entre "compliqué", "bobo au coeur" (NO SHIT) "please", "je ne t'aime plus","donne moi l'accord", "promesse", "mamadou", ma virilité à l'écoute du skeud est sévèrement mise à mal, et ce même en le jouant en musique de fond, que je ne soit pas le public ciblé n'est pas un problême en soit (après tout j'étais conscient d'où je mettais les pieds) et l'album aurait justement gagné en cohérence en assumant à fond ce délire r'n'b/pop urbaine, d'autant plus que sur le plan vocale il n'est pas mauvais le DADJU, il a même un timbre de voix plutôt reconaissable tout en ayant le mérite de ne pas abuser de l'autotune.


Mais quand celui-ci tente d'autres délires....soit la tentative est pathétique; soit elle représente un sérieux danger pour les oreilles d'un auditeur un tant soit peu mélomane.
DADJU qui vient du hip-hop a cru bon de rappeller qu'il "oublie pas ses racines" avec des feats purement rap et la sauce ne prends à aucun moment; elle ne convaincra d'ailleurs ni les amateurs de rap céfran, ni ces dames.


Et vas-y que je te ramène KOBA LA D (qui démontre une fois de plus toute son absence de talent) pour me la jouer "ter ter" avec le clip devant le BAT/motocross/pilons etc... en tentant vaguement de rapper sur une instru suintant la pisse des ascenseurs.
NEKFEU pour tenter de gratter les streams des gwendolyn "sweet trasher" avec ce qui constitue néammoins le seul son potable de l'album, du genre qu'on peux écouter en public sans être couvert de honte.
DAMSO pour le côté "lyriciste bressom" qui pose un couplet somme toute oubliable dans un morceau qui s'étire top en longueur pour son propre bien.


Mais le PIRE est certainement atteint avec "ma vie" où le monsieur s'est crû crooner néo-soul en beuglant inlassablement les deux même lignes mélodiques accompagné d'un piano feignant et ce durant 3 minutes 29 de mièvrerie absolue; certainement le son le plus débilement prétentieux et insupportable de l'album



Verdict



Au sortir de l'écoute pénible de "poison ou antidote", j'en arrive à la conclusion que mon incompréhension face au succés poulaire d'un opportuniste telle que DADJU est la preuve évidente que je suis devenu trop vieux pour apprécier la pop actuelle, trop vieux pour apprécier les trend musicales actuelles


Killer tracks : Paire d'as et robe à la limite...

_Akiletour_
3
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le 30 juin 2020

Critique lue 219 fois

2 j'aime

_Akiletour_

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