Après avoir mis le monde à genou, à coups de tournées mondiales napoléoniennes triomphales, W. Axl Rose, ex général du groupe "le plus dangereux du monde" se fane. Triste conséquence d'avoir laissé rouiller ses canons et s'auto-mutiler de ses pétales une à une. Malgré les boutures de 3 mercenaires opérées au poste de tireurs d'élite-6 coups (DJ Ashba, Ron "Bumblefoot" Thal et Richard Fortus) irréprochables de maitrise, ses mercenaires sont immuablement illégitimes et dépourvus de l'âme originelle. Personne n'est dupe dans cette entreprise tant les soli de Slash sont reproduits à l'identique. DJ Ashba pousse le mimétisme à fond jusqu'à arborer en permanence un chapeau haut de forme tout en singeant les postures de son illustre prédécesseur.
Outre, Tommy Stinson à la basse en simili-punk reprenant le rôle crée par Duff, Frank Ferrer ne relève en rien la sauce derrière ses fûts avec un son trop feutré et des intros mollassonnes notamment lors de "Mr Brownstone", "Rocket Queen" ou à placer du rimshot sur "Don't Cry"...

Ce live de 2h40 est une trace de l'un des innombrables shows donnés à Las Vegas ces dernières années par la franchise Guns n' Roses by Axl Rose. La setlist oscille entre les deux tiers d"Appetite For Destruction", un tiers de "Chinese Democracy", un quart de "Use Your Illusion" et deux pincées de "Lies".
Malheureusement, 20-25 piges après, Axl Rose persiste à réitérer les défauts inhérents des gigs de Guns en plombant le concert de nombreuses reprises : "Live & Let Die", "No Quarter" de Led Zep, "Another Brick In The Wall", "The Seeker" des Who et "Knockin' On Heaven's Door" plus proche de l'originale, donc encore plus chiante mais toujours aussi putain d'loooooooooooooooooooooooooooongue !!! Sans compter les auto-promos de chacun des artisans de son entreprise où bassiste, gratteux et même son valet Dizzy Reed y vont de leurs oeuvres perso ou de jams instrumentales pour meubler les moments où son altesse Axl Rose s'absentent pour se ressourcer en oxygène ou faire sa compta !

Dès l'entame puis tout au long de "Welcome To The Jungle" (soit le deuxième titre !), Axl Rose est déjà à bout de souffle ! Il a dû en chier Pépère à souffler ses 53 bougies le 6 février dernier !
Celui qui naguère avait une voix aussi éraillée et puissante qu'un hurlement de chat en furie et qui ondulait comme un serpent sur scène, n'est plus que l'ombre de son ombre. Pour preuve, la longue crise d'asthme de 9 minutes qui l'étrangle sur "Estranged" fait peine à ouïr. Itou de ce qu'il inflige à ses pauvres cordes vocales atrophiées sur la seconde partie de "Rocket Queen". Le déjà pénible "This I Love" ainsi que "Catcher In The Rye" sont des massacres auditifs et "Sweet Child O' Mine" est interprétée à la limite de l'apoplexie !
Toutefois, mais à de trop rares occasions, Axl Rose parvient à dompter son gosier aphone et cracher quelque chose de correct lors de "Live & Let Die", "You Could Be Mine", "Civil War" ou "Nightrain".

J'ai mal à mon Guns. Mal de voir et entendre ce que la bannière "Guns n' Roses" est devenue sous l'égide despotique d'un Axl Rose embourbé dans sa mégalomanie paranoïaque et incurable à l'instar d'une Prince ou d'un Madonna. Avide de destruction, Captain Rose continuera, coûte que coûte à voguer à bord de son embarcation décharnée, faisant escale tous les 10 ans pour un album prétexte à des concerts d'un autre temps. Par fidélité, je continuerai à le suivre du coin de l'oeil et du bord de l'oreille tout en suivant plus assidument les rats à qui il a fait quitter le navire !
Lazein
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le 19 févr. 2015

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