Dur d'aimer Fismoll (CMB proof)

C'est dingue, le hasard. Spotify m'avait suggéré une flopée de chansons à la fin de l'année 2014, la sélection était basée sur ce que j'avais écouté durant l'année. Alors évidemment, dedans, il y avait beaucoup de trucs moches, nazes, des trucs à la mode déjà lassant après 15 secondes car trop utilisés sur Youtube et Canal+. Et puis il y avait des artistes inconnus, comme ce Fismoll.
Outre son nom rigolo, son origine polonaise, ses cheveux peu arrangés et son bonnet qui lui donne un air benêt, Fismoll surprend aussi par sa voix. Une voix très aigue, un peu cassée, chantant en anglais, et qui rappelle Bon Iver d'ailleurs. Et accompagné de sa guitare, et de quelques musiciens autour, le gars nous produit un album des plus intéressants.
Il s'agit donc de pop minimaliste, disons. Peu de batterie, surtout de la guitare sèche, des violons, du violoncelle, etc. Ca donne des mélodies douces, assez mélancoliques, accentuant sa voix.
Et le tout fait un disque très calme, adorable, empli de tendresse, d'amour, le tout saupoudré de tristesse.
Là dedans, je retiens surtout "Let's Play Birds", qui est probablement la chanson à fort potentiel "single". Ensuite, "History of the Moon", avec ses accords entêtants, "Let me breathe your sigh" avec son ton plus sombre, et "Flowering", parce qu'elle me fait beaucoup penser à du Olafur Arnalds (et on a vu pire comme comparaison).

Je crois bien que ceci est ma première critique musicale. La plupart du temps, je sais jamais quoi dire, sur ce sujet qui relève plus de l'émotion que de la technique pour moi (cf ma critique inachevée et jamais publiée de "In Memories Ko-to-wa-ri" depuis 2 ans ou plus). Mais je fais celle ci surtout pour faire connaitre Fismoll. Au moment où j'écris ceci, nous sommes 3 utilisateurs à avoir noter (At Glades). Et d'ailleurs, il manque son deuxième album, sorti en 2015. Donc bref, si les trucs du genre Bon Iver, William Fitzsimmons, ou autre chanteur barbu à la guitare, vous plaisent, donnez une chance à ce petit gars. Il n'y a pas que de l'indus et des choeurs militaires dans l'Est...
(et un jour, je me motiverai pour vous écrire l'amour que je porte aux estoniens d'Ewert & the Two Dragons aussi)