Septembre 1987, sortie planétaire du dernier arrivage du Roi de la Pop...
Ce dernier avait la lourde tâche de succéder au mythique Thriller et son florilège de tubes aussi immenses que grandioses, non seulement lui succéder musicalement mais aussi en terme de vente, ce que l'on peut dire avec du recul désormais c'est que cet objectif ne sera jamais atteint car les 40 Millions d'albums écoulés par "Bad" ne détrônera pas l'album le plus vendu de tous les temps.
Sur le plan musical ensuite,
Il s'agit ici de la dernière collaboration du duo à succès Jackson / Quincy Jones.
Son mentor, celui qui l'a sorti de la torpeur familiale pour en faire l'artiste que l'on connait aujourd'hui.
Et le moins que l'on puisse dire c'est que cette dernière collaboration sonne comme une fin de cycle.
Certes on y retrouve le son implacable, millimétré des opus précédents.
L'album démarre par le tonitruent titre éponyme "Bad" qui sonne comme une déflagration musicale entre ces rythmes urbains et ces paroles entêtantes pour ce qui au départ devait être une collaboration avec Prince.
Titre accompagné avec brio par un clip rentré dans la légende avec en toile de fond le métro New-yorkais et un Michael Jackson (crédible ?) en méchant garçon de rue sous la direction d'un certain...Martin Scorsese.
Le second titre est à mon sens un peu plus décevant même si celui-ci reste un tube, il s'agit de "The Way You Make Me Feel".
Même si la mélodie reste assez agréable, on y trouve une volonté de perfection dans l'édition musicale qui ne donne pas à ce morceau la postérité et la qualité d'autres chansons de l'album.
On peut faire le même reproche à "Speed Demon" qui est à mon avis le titre le moins réussi de cet album.
"Liberian Girl" sonne comme le délice de ce disque, un moment de détente au milieu d'un album aux rythmes plutôt urbains et agressifs.
"Another Part of Me" quand à lui est un titre agréable mais qui ne sonne pas comme un tube.
"Man In the Mirror" est l'une des perles de ce disque, musicalement très abouti et avec un message clair, le chanteur se découvre ici une vocation humanitaire qui se fera encore plus entendre par la suite de sa carrière avec des titres comme "Heal The World" ou encore "Earth Song".
"I Just Can't Stop Loving You" qui fut le premier extrait à sortir en single de cet opus est une belle balade mais qui elle aussi ne ressemble pas aux standards jacksonnien et qui sert de parfaite transition au chef d'oeuvre de cet album "Smooth Criminal".
Son intro, son rythme, la voix.. tout est parfait et exprime ici complètement la perfection et l'apogée de la carrière du roi de la Pop.
Ce titre exceptionnel s'accompagne d'un vidéo clip magistral issu du (très) mauvais Moonwalker mais qui reste dans toutes les mémoires avec notamment son mouvement d'inclinaison le "Lean".
L'album se termine par le titre "Leave Me Alone", une invective contre les tabloïds qui avait fait de Michael Jackson une proie facile.
Pour conclure, cet album reste un des meilleurs de la carrière de l'artiste, elle est son zénith et Michael Jackson aura ensuite beaucoup de mal à retrouver ce tel niveau de qualité et de notoriété.
Un classique, un indémodable.