Beheaded Ouroboros
7.9
Beheaded Ouroboros

Album de Witchrist (2010)

La scène death/black océanienne (principalement Australie et Nouvelle-Zélande) est un vivier de combos tous plus atroces les uns que les autres, qui participent très activement à l'essor de la nouvelle vague du death metal old school dans l'underground ; ce à l'heure où le death est devenu de plus en plus rapide, technique et progressif.
Une démarche de régression à laquelle j'adhère totalement.

Eh oui, quand on est fan des vieux albums des années 90, retrouver le souffle maléfique et l'essence purement diabolique sur des disques qui sortent encore aujourd'hui me plonge dans un bonheur indescriptible.

Witchrist est né en 2008 à Auckland (N-Z), rebaptisé à partir du groupe Blood Conquest. Après deux démos ayant fait l'objet d'une compilation, ils décrochent un contrat avec le label irlandais Invictus, et sortent ce premier album conçu durant les hivers 2009 et 2010.
Musicalement, Witchrist joue du doom death bien crasseux et d'une lourdeur pachydermique, en hommage au vieux death joué par des groupes comme Incantation, Immolation avec quelques touches un peu war à la Bestial Warlust. Donc pas mélodique pour deux sous, ultra grave et linéaire.
Le guttural du vocaliste (apparemment il n'y en a qu'un) de session du groupe Sinistrous Diabolous, le dénommé Imprecator, est tout simplement hallucinant, profond, possédé, imposant, comme à l'ancienne quoi.

L'originalité, si l'on peut dire, du combo réside dans le concept des paroles, orienté sur des thèmes mythologiques et historiques asiatiques. D'ailleurs, deux membres du groupe seraient originaires d'Asie.
L'ourobore est le symbole du serpent se mordant la queue, le cycle éternel de la nature, retrouvé dans plusieurs civilisations antiques à commencer par les mésopotamiens et les égyptiens.
L'artwork est réalisé par le guitariste Alexander Brown alias Occultorture et illustre très bien leur concept.
Par contre, les textes écrits en caractères gothiques rouge carmin sur fond noir, c'est pas super lisible les gars.

La linéarité du disque est sa force comme sa faiblesse: d'un côté le pain fait plus mal, d'un autre l'ennui peut rapidement poindre.
Ce disque est donc réservé à un public d'initiés, fanatiques irréductibles du death metal le plus sombre qui soit, antithèse des formations progressives et mélodiques (quand j'écoute du Barren Earth après, ça fait très bizarre).
38 minutes de destruction massive, de blasphèmes et de rituels occultes. Éprouvant !
Man_Gaut
8
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Créée

le 11 janv. 2015

Critique lue 80 fois

Man Gaut

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