le reste de la carte

les mêmes drogues que dans les 60's je suis pas sûre tu sais, parce la Haine a eu du temps pour macérer et nous dégueule à la tronche ses vices et certitudes, à quatre pattes on ne peut pas faire grand-chose, à part lécher les débris en réprimant nos haut-les-coeurs révoltés, assagis ?

Si j'avais un label de musique je lui donnerais ton nom pour enfoncer encore le clou bien plus profondément dans mon petit coeur, autant qu'une comète qui s'écrase sur le sol Terrestre et se perd dans les Enfers.

C'est marrant comme on s'abîme à ne rien faire et comme vos bouches sont grandes lorsqu'il s'agit de défendre des causes qui vous dépassent mais cousues de fil bleu lorsqu'il faut dire "je t'aime".
T'as beau te sentir serein derrière ton écran, je sais que tes bras s'écorchent sur un cadre invisible nourri de doutes et de colère, qu'attends-tu pour hurler ?

Lorsque, par les jours de grands vents, l'odeur nauséabonde des corps griffés de Nuit remonte à nos narines, les joues palissent et les échines se courbent : on se montre tout petit face à l'index sur la détente.
Mais peu importe la quantité de corps piétinés lorsqu'un avenir meilleur se balance au bout du fil tressé à la hâte par un enfant mort depuis des siècles :

tourner le dos au Soleil en embrassant les Ténèbres, voilà, le véritable coup de force !

Je ne sens même plus la morsure de l'alcool avec toutes vos conneries !

Et si tu v'nais faire le tour du Terrain, hin, pour une fois, Cupidon, approche de la vraie vie, renifle sur place et décoche tes salves de flèches au hasard dans la brume, et tu toucheras peut-être une âme camée dont les contours hésitent --

le nez pointant vers des étoiles déjà éteintes, illuminées des cris de familles décimées par l'oubli, remontées contre le Destin et prêtes à en découdre mais stoppées net par la flemme --

Une armée de drones lui sert de cortège mortuaire, tu parles d'une hérésie pour ce papy qui toute sa vie s'est battu contre l'Ennemi venu d'ailleurs.

Nos pires ennemis se débattent au fond de nos tripes en hurlant des mots qui nous touchent au fond de l'âme : nos muscles sont mous et ne supporteront plus longtemps le poids du Monde en flamme, le Monde qui brûle ses dernières cartouches en RICANANT

HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA

tu peux bouffer Vegan autant que tu veux, leurs estomacs continuent de se gonfler de cadavres gémissants et ça te TUE à petit feu de comprendre à quel point t'es seul sur cet immense champ de bataille, trop maigre pour ton uniforme rapiécé, alors tu prends de la dope pour fondre ta conscience à l'éternel et t'oublier --

Le cheval est seul, attaché à la porte de l'orphelinat. La nuit crie dans le ciel d'un hurlement aux notes amères, sans fin. Si t'es pas né du bon côté du littoral tant pis pour toi, tes poings apprendront rapidement à déchirer les chairs placées autour de toi comme des linceuls éparpillés que rien n'effraie. Tu rôdes à Paname avec ta meute, le sang trouble et la mine résolue : ils paieront.

Vaz-y danse sur la table, fais les choses bien

T'as pas idée du désordre qui règne dans mes songes et du dégoût qui perle au bout de chacun de mes doigts : j'aimerais beaucoup rejouer aux Marimbas. On n'était pas les mêmes derrière ces instruments, guidés par l'Absolu et chatouillés par la Lune, Ezra Moon comme chimère hyper lointaine, le cash n'a jamais plu au Silence et j'ai jamais voulu me taire alors j'me dis que c'est pas encore fini, une poche cachée d'énergie à revendre,
j'y plonge mes mains avec avidité et m'asperge le visage, qui sait ?

Demain sera peut-être moins con.