Breath From Another
7.6
Breath From Another

Album de Esthero (1998)

Dans mes critiques, je parle parfois de choses mal nommées, mais ce n'est clairement pas le cas de cet album qui porte excellemment bien son nom tellement Esthero semble puiser ça et là (l'influence de Portishead et Björk perce les tympans, et il n'est pas forcément difficile non plus de penser à Massive Attack et DJ Shadow, voire Morcheeba ainsi qu'un zeste de Sade) sans imposer sa personnalité.


Si, allez, au moment de la sortie de Breath from Another, les couplets rappés par une femme comme sur le morceau d'ouverture ne se bousculaient pas dans la discographie de ces artistes, tout comme la gratte acoustique.


Il est vrai qu'au fil des morceaux, l'album prend une direction pas forcément attendue et se termine sur un ton assez différent des morceaux d'ouverture, de quoi peut-être le différencier de certains albums assez uniformes des artistes copiés, mais cela ne pèse pas bien lourd.


L'album a beau s'inspirer d'excellents artistes (on ne peut ainsi pas lui jeter la pierre de vouloir faire comme eux) il n'arrive pas à les égaler (quand je dis que cet opus a vraiment tout du wannabe qui veut faire comme ses idoles), et se vautre parfois dans des choix douteux (les cuivres de That Girl, ce n'est pas possible) quand il ne propose pas des moments qui ne sont que de mauvais clichés du trip hop / downtempo à chanteuse, ceux-ci sont heureusement assez rares.


Et il y a aussi cette connerie de morceau caché en fin d'album, le truc étant en plus censé être la suite d'un des morceaux apparaissant dans la track-list, voilà la pertinence de faire perdre 5 minutes (ça va, certains poussent la chiantise jusqu'à 10 voire 15 minutes) à l'auditeur.


C'est vrai qu'avec les moyens d'aujourd'hui, les instants de silence peuvent être passés en deux deux, mais je me remets juste dans le contexte de l'époque et en place une pour les anti-démat (que je comprends d'une certaine manière), combien de personnes qui sont passées au-delà de morceaux dits bonus parce qu'ils avaient la flemme d'attendre des plombes dans le vide ?

Abris_Cubalys
7
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le 28 déc. 2023

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