Second chapitre de la trilogie commencé par Brotha Lynch Hung l’année dernière avec son album ‘Dinner And A Movie’, la suite de ce projet concept qui nous raconte les aventures d’un homme tout à fait normal qui se transforme en tueur en série la nuit tombée, le Coat Hanga Strangla. Un nouvel opus qui possède les mêmes caractéristiques que la sortie précédente, c’est à dire des productions à la hauteur de cette fiction (11 des 15 titres sont produits par Seven) et une réalisation digne d’un très bon film d’horreur avec plusieurs scènes qui viennent s’intercaler entre les différents morceaux. L’apport de la structure Strange Music (fondé par Tech N9ne et Travis O’Guin à la fin des années 90) se fait encore sentir avec une nouvelle fois un travail impeccable dont profite pleinement Brotha Lynch Hung et les différents collaborateurs qui l’entourent sur ce projet.

Même remarque qu’avec le ‘Dinner And A Movie’, à la lecture de la tracklist on voit des featuring partout et pas moins de 21 pistes sur cet album, mais après analyse il y a seulement 15 titres et une bonne partie des featuring indiqués sont simplement des intervenants qui apparaissent en fin de morceaux en guise d’interlude. La première partie de ce projet est beaucoup plus incisive que la seconde, porté notamment par le titre ‘The Coathanga’ dans lequel notre personnage principal commence à s’attirer l’attention de la police avec ses occupations nocturnes qui prennent de plus en plus de place dans sa vie, et les 2 autres singles ‘Mannibalector’ et ‘Spit It Out’ (avec le très bon COSS en featuring qui apparaît aussi sur l’excellent ‘Friday Night’). Pour conclure sur la première partie il faut aussi citer le ‘Red Dead Bodies’ avec son mélange cris de bébé/guitare saturé pour le refrain et le ‘Blinded By Desire’ (encore un très bon travail de Seven).

Le MC de Sacramento est rejoint par Tech N9ne sur ‘I C U’ et ‘Takin’ Online Orders’, pas vraiment des titres mémorables mais ça passe mieux que les autres collaborations comme ‘It Happens’ (avec First Degree The DE & Tall Cann) et ‘Therapy Session’ (avec Bleezo, Big NoLove, Sav Sicc & Skitso) loin d’être génial, je préfère ‘I’m Not Perfect’ (avec G Macc, COS & Crookwood). Mr. Blap vient s’occuper du refrain de ‘I Don’t Think My Momma Ever Loved Me’, une prestation beaucoup moins convaincante que sur le ‘Sooner Or Later’ du début d’album mais pas de quoi plomber ce très bon texte non plus. Si la fin d’album n’a pas le même tranchant que le début, ceci n’empêche pas ce nouveau chapitre ‘Coathanga Strangla’ d’être une réussite (je préfère quand même le ‘Dinner And A Movie’) et de nous faire espérer un ultime album à la hauteur des 2 précédents pour conclure cette trilogie horrifique de Brotha Lynch Hung.
matic
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le 5 mai 2013

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