New New Wave of British Heavy Metal from Los Angeles (NNWOBHFLA)

• Marty, monte dans la DeLorean !


• Qu'est-ce qui se passe Doc, où va t-on ?


• En 1975, Marty, en Angleterre, pour s'écouter du bon Heavy Metal Britannique !


• Pas besoin, Doc. Y'a Night Demon qui vient de sortir son premier album : "Curse of the Damned".


• Par tous les pépins de la pomme de Newton !

En ce mois de Janvier 2015, les américains de Night Demon débarquent sur la planète metal. Et une chose est sure, ils ne viennent pas pour enfiler des perles ! Perfecto ancré sur les épaules, cheveux longs, veste en jean, le look est là. Il ne manque plus que la Harley ! Et ces trois musiciens là nous servent un bon Heavy Metal tout droit sorti de la belle époque, des années 70. Ils signent chez MetalHammer, le prestigieux label allemand, et nous servent un bon album revival de la NWOBHM (New Wave Of British Heavy Metal pour les néophytes).

Le moins que l'on puisse dire, c'est que, visuellement, on est bien retourné dans les années 70. De l'illustration de la pochette de cet album "Curse of the Damned" à la typographie du groupe, de leur look aux thèmes que l'on retrouve sur ce même album, on y retrouve tout l'esprit des groupes qui ont animé cette mouvance musicale (Iron Maiden, Motörhead, Dead Leppard ou Saxon...).
Musicalement parlant, c'est la même chose. Peut être même un peu trop, je reviendrai sur ce point plus tard. Les riffs de guitare, la ligne de basse, la batterie, le chant. Tout y est.
On y retrouve des morceaux super acérés, comme l'excellent Full Spead Ahead, ou beaucoup plus lourds comme Mastermind. Et aucune ballade ! Je m'excuse de m'attarder sur ce point qui peut sembler n'être qu'un détail, mais depuis la décennie 90, chaque album de metal qui se respecte un peu avant sa petite ballade, parfois réussie, parfois vide de sens et gâchant inévitablement l'album. Ici, Night Demon envoie, du début à la fin, un flot constant de Heavy bien comme il faut, agressif comme on l'aime. C'est simple mais ça fonctionne bien.
Evidemment, Night Demon ne réinvente pas le genre, et ce n'est effectivement pas le but, mais les influences sont parfois un peu trop exposée, comme sur Full Spead Ahead où l'on retrouve le riff d'Over the Top (Motörhead, Bomber). Si ce n'est pas dérangeant, c'est tout de même assez maladroit de retrouver ainsi un riff aussi emblématique. Fort heureusement, les morceaux s’enchaînent, rapidement, et sans jamais lasser. Bah ouais, pour faire leur revival, le power-trio de Night Demon est aller puiser un peu partout, de Black Sabbath à Judas Priest. Ca s'entend, plus ou moins. Mais jamais outrageusement.

En bref, Curse of the Damned est un excellent album de Heavy Metal, puisant sa force des groupes qui ont donné au genre ses lettres de noblesses, leur rendant un hommage plutôt bien maîtrisé. Les puristes pourront reprocher au son sa "qualité", trop "propre", mais il faut croire qu'on ne peut pas faire, en 2015, un album qui sonne plus 80's. Après un premier EP sobrement intitulé "Night Demon", les américains réussissent donc à sortir un premier album qui s'écoute sans difficulté, plein de promesse, bourré de potentiels hits et résonnant d'un hommage vibrant au Heavy britannique. On tape du pied, on secoue la tête et on profite de trois quart d'heure de metal sans fioriture et bien rythmé.

A écouter : Full Spead Ahead, Heavy Metal Heat, Screams in the Night