Cut and Paste
7.3
Cut and Paste

Album de Oscar Scheller (2016)

Oscar, ou Oscar Scheller pour être plus précise est un artiste londonien (malgré son nom germanique :)). Oscar a l’art dans la peau (des mains) étant donné qu’il a fait des études de sculpture. Oscar a aussi la musique dans les oreilles depuis tout petit, son papa ayant été membre d’un groupe de new wave des 70s : The Regents (7teen). Mais surtout, Oscar insuffle un vent rafraîchissant sur la scène indie pop british.


Premier album du jeunot, Cut and Paste a fait un joli clin d’œil à votre fournisseur de découvertes en tout genre ;). A la première écoute de ses pistes, je me suis dit, en me parlant à moi-même, que c’était vraiment pas mal. Puis j’ai eu envie de l’écouter encore plus, et ça c’est bon signe. Oscar m’a mise de bonne humeur malgré son chant mélancolique. Puis ses mélodies, elles restent dans la tête mais pas comme un Ohrwurm agaçant. Sa voix qui sait être profonde berce les vers de mes oreilles. Guitare, batterie et synthé font bon ménage et la patte brit pose son empreinte sur les dix morceaux de l’opus. "Sometimes" s’agite et se fait une place de choix dans les mémoires. C’est presque obsédant et ça fait sautiller sur-place (bon, je pense que ça c’est juste moi). L’ambiance se calme un peu pour "Be Good" et l’on sent déjà le spleen entêtant qui se déverse dans "Feel it too". Les bonnes choses continuent dans un "Good Things" dubby et parlant (“We’re all waiting for good things to happen. Everybody knows it’s true”)". Only friend" combine harmonieusement la voix grave d’Oscar à celle, douce et cristalline, de Marika Hackman. Le délire se poursuit et "Breaking my Phone" fait ressortir un petit grain de folie bienvenu avant de sombrer dans la gorge profonde et morose de "Daffodil Days". Le cafard rampe ensuite dans "Fifteen" alors qu’un faux air enjoué plane sur "Beautiful Words", avant de tomber le masque pour "Gone Forever".


Cut and Paste ne cache pas de message cryptique ni subliminal. C’est court, simple et direct. Un couper/coller des sentiments de son auteur. Effet gloomy avec du peps ! C’est un album à déguster sans se poser de questions. Une petite sucrerie sans prise de tête et qui ne va pas sur les fesses. Profitez-en !

Lilange
8
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le 3 juin 2016

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