Deep in the Iris
6.3
Deep in the Iris

Album de BRAIDS (2015)

Braids est un groupe comme le Canada sait en faire : indépendant et plein de bonnes idées. Avec deux très bons albums à leur actif, le trio originaire de Calgary a choisi ce beau mois d’avril pour sortir Deep In The Iris. Je ne vous le cache pas, ce troisième album est attendu de pied ferme par ma petite personne. Le groupe m’a déjà mis une énorme claque avec le titre « Victoria », disponible sur Flourish // Perish sorti en 2013. Pourtant, Braids a du mal à nous tenir en haleine sur la longueur d’un disque. Espérons que Deep In The Iris ne souffre pas du même problème que ses prédécesseurs.


J’ai chialé


Si vous lisez un tant soit peu mes critiques, vous savez déjà que je suis un vrai cœur d’artichaut. Braids est le genre de groupe qui peut me faire fondre en larmes. La voix céleste de Raphaelle Standell-Preston, les arrangements, les mélodies, tout est fait pour nous installer dans un cocon rassurant et confortable. Les trois canadiens aiment bien envoyer d’énormes doses d’émotions à la fin de leurs morceaux. Une sorte de laissez-aller, ou de lâcher prise, totalement bouleversant exécuté à la perfection. Les deux premiers titres (« Letting Go » et « Taste ») sont très réussis et laissent présager du meilleur concernant la suite du disque.


C’est Pop, très pop…


Étape quasi-obligatoire dans ce genre de groupe un peu « arty » : la popisation (je viens de vomir en écrivant le mot "arty"). Le trio admet même la simplification sa musique, c’est déjà ça… En tout cas, Braids réussi parfaitement ce petit virage. Les morceaux gagnent en efficacité et gardent tout de même la patte du groupe. L’album tient un discours assez important sur l’égalité des sexes dans notre société, d’où les mélodies accrocheuses. Elles permettent une plus grande visibilité au sujet, comme le prouve « Miniskirt ». Un titre qui fait plaisir tant par son propos que par sa montée en puissance pleine de rage.


Deep In The Iris est un album vraiment très intéressant. Malheureusement, les morceaux sont trop inégaux. Certains titres comme « Getting Tired » et « Bunny Rose » sont assez vite oubliés. Comme les précédents albums, le groupe à encore du mal à tenir la longueur mais, comment lui en vouloir quand il nous offre une poignée de morceaux bouleversants aux intentions féministes et humanistes totalement louables et nécessaires ? En tout cas, cet album va sans aucun doute permettre au groupe d’élargir son public.


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Valentin_Lalbia
7
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le 28 avr. 2015

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