De ce que j’ai pu écouter, Lavadome est un label qui sort peu de choses mais toujours de qualité. En effet, entre Chaos Inception, Day Of Doom, Destroying Divinity et du coup Heaving Earth, il n’y a absolument rien à jeter.

Les plus réveillés d’entre vous auront deviné que ce dernier tire son nom d’un morceau de Morbid Angel (sur Formulas…). On se doute donc qu’il y a une filiation avec le groupe de Trey Azagthoth.
En pratique, comme pour leurs compatriotes de Destroying Divinity ou encore les Australiens de Beyond Mortal Dreams (aussi chez Lavadome depuis peu), leur musique est un excellent croisement entre Hate Eternal et Immolation. On a donc à la fois un death véloce, technique de haute volée, ultra maîtrisé et noir comme le jais, avec un riffing qui tire parfois sur l’alambiqué et des cassures rythmiques régulières. Par extension, il y a quelques passages qui m’ont également fait penser à l’album de feu Jared Anderson (Internecine).



Même si l’ambiance est moins épaisse que chez Destroying Divinity, Heaving Earth dévoile une technique désarmante et toujours au service d’atmosphères blasphématoires, avec des riffs parfois aériens et mélodiques pour contrebalancer ceux qui sont plus graves et tranchants, le tout ponctué d’harmoniques juste ce qu’il faut. Et les solos sont très réussis.
Il y a suffisamment de variété et d’excellents morceaux pour rendre cet album immersif durant les quelque cinquante minutes qu’il dure. Les interludes sont courts mais permettent d’aérer judicieusement la brutalité de l’ensemble. La petite outro instrumentale mid tempo clôt idéalement l’album.

J’ai un faible pour le morceau Worms Of Rusted Congregation, mid tempo et plus mélodique que les autres, avec un riffing vraiment obsédant, le tout enveloppé d'une atmosphère glaciale ; ou le suivant Forging Arcane Heresy, très typé Immolation ; tous deux irrésistibles.
Et cette couverture tout en finesse ! Une nouvelle œuvre de Marco Hasmann (le premier Beyond Creation, les premiers Fleshgod Apocalypse, l’album de Twitch Of The Death Nerve).

Même si j’admets être inconditionnel de ce genre de produit, il faut quand même reconnaître à Heaving Earth les qualités dont il est doté. Combinant à la fois les meilleurs côtés du death moderne et ceux du death old school, voilà un poids lourd de la scène death à mon avis.
Man_Gaut
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le 2 mars 2015

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Man Gaut

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