Voilà un album qui a intéressé pas mal de monde, à en juger par le nombre de labels impliqués : Iron Bonehead, Satanath Records (label russe récent aux sorties de plus en plus nombreuses) et un obscur label macédonien (Darzamadicus Records). Ce qui leur vaut d’être désormais signés chez Iron Bonehead.
Ce groupe est actuellement un duo, auquel il faut ajouter pour cet album un batteur de session. Descend… a bénéficié pour l’enregistrement des services de Tore Stjerna au fameux Necromorbus. Au final, le son est bon mais pas autant que ce qui sort habituellement de là-bas – ou peut-être ai-je récupéré des fichiers trop compressés.
Dalkhu joue un black metal à forte tendance death metal – pas mal de plans et surtout la grosse voix bien gutturale du vocaliste – et aussi mélodique. Si j’avais qualifié directement leur musique de « black death mélodique », on aurait pu penser qu’il s’agissait de son à la suédoise du genre No Fashion Records ; il n’en est rien, bien que l’influence de ce style puisse transparaître de temps à autre.
Descend… propose donc un metal extrême mélodique très majoritairement mid tempo, avec des plans mélodiques variés et plutôt travaillés, contrastant avec la rugosité et la linéarité du chant.
Dans l’ensemble, c’est pas mal. Mais il manque quelque chose à ce groupe pour vraiment briller. Quand on pense à du black death mélodique, on s’attend à quelque chose de grandiose, de majestueux, d’épique, comme sur les albums que le fabuleux label No Fashion a eus dans son catalogue. En clair, ce disque manque de consistance et de profondeur au niveau des ambiances, ce malgré un niveau de composition tout à fait satisfaisant avec des morceaux qui peuvent durer plus de neuf minutes sans que ça se sente réellement.
Et pourtant, l’évidence m’est apparue dès la première écoute de cet album : il ne me touche pas vraiment.
Après, et comme toujours, ce n’est que mon avis. Car ce disque recèle des qualités objectives qui trouveront sans doute une oreille moins exigeante que la mienne pour les apprécier.
Et j'en profite pour dire que cette couverture réalisé par Paolo Girardi n'est pas sa plus réussie...
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