Ego Sum Sathanas
7.2
Ego Sum Sathanas

Album de Goat Semen (2015)

Encore un groupe qui émerge de l’underground avec un premier album au bout de quinze ans de carrière. Les Péruviens de Goat Semen – j’adore ce nom haha - n’ont pourtant pas chômé à en juger par la série de splits qu’ils ont sorti, en compagnie de groupes comme Sabbat ou leurs compatriotes d’Anal Vomit. J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié ce dernier, sur lequel ils mettent à mon avis une petite claque à leurs aînés.


Bref, c’est donc après une longue gestation que naît Ego Svm Satana. Eh oui, il leur a fallu apparemment dix ans pour tout composer, arranger et produire cet album, délai dû à des problèmes de line-up (départ de Levifer, décès de Hell Fucker), techniques (enregistrement et mixage en plusieurs temps et à plusieurs endroits différents) et bien sûr économiques.
L’album sort donc enfin cette année et sa distribution est gérée par Hells Headbangers en Amérique et Kvlt en Europe.


Le résultat est un black bestial et sauvage, qui rappelle forcément des albums ancestraux comme INRI (Sarcofago) ou encore Sexual Carnage (Sextrash), mais aussi un groupe comme Morbosidad étant donné que les textes sont pour la plupart en espagnol.
Au programme, c’est donc riffing tronçonneuse, matraquage de fûts hellspeed tempo, vociférations démoniaques (bien qu’Erick Neyra ait abandonné les cris suraigus qu’il poussait sur le split Devotos Del Diablo).
Quand ça ne joue pas à fond la caisse, Goat Semen sait aussi faire dans le tempo lent comme sur le très long Hambre, Peste, Guerra Y Muerte, bien que ça ne dure que pendant la moitié du titre.
Il y a suffisamment de variété et de relief pour qu’on n’ait pas l’impression qu’ils jouent neuf fois le même morceau.


Le son est tout à fait adapté, clair et équilibré, mais avec une dose de crasse suffisante pour coller au style.


Un album bien sympathique, en somme, solide et très typé sud-américain. Vu l’historique de ce disque, on peut le considérer comme un bon résumé de la carrière de Goat Semen jusqu’ici.
Les inconditionnels du style se doivent au moins d’y jeter une oreille.


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Man_Gaut
7
Écrit par

Créée

le 18 mai 2016

Critique lue 41 fois

Man Gaut

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