Escape to Nowhere
Escape to Nowhere

Album de Omen (1988)

Le malheur quand on est complétiste des groupes qu'on aime, c'est qu'il faut acheter des albums dont on sait très bien qu'ils serviront d'attrape-poussières très rapidement. Pourtant ce disque, j'ai résisté de longues années avant de le prendre, d'abord parce que plutôt rare, il n'a jamais été réédité à ce jour et lorsqu'on avait la chance de croiser son pressage original, le prix me semblait bien trop élevé pour l'achat vu la réputation d'album raté que traîne ce disque. En ce début d'année 2024, Metal Blade Records ne me laisse pas le choix, puisque le label réédite ce disque dans un format du pauvre (un digipak en carton sans livret digne de ce nom) mais à bas prix. Bon au moins, j'ai tous les disques du groupe, c'est toujours ça de pris.


Comme je n'avais jamais écouté ce disque, j'ai entretenu un petit espoir d'un album correct, car j'ai une tendresse particulière et une grande tolérance pour les albums de Heavy Metal des années 80 et de tous ces groupes qui ont tenté une approche plus commercial sur la fin de cette décennie-là. La pochette kitschounette à 10'000 lieu du heavy metal barbare et épique du premier album (Battle Cry (1984) pour ceux qui ne suivent pas), montrait clairement que le groupe allait tenter un truc et se devait d'élargir son audience. Le groupe allait d'ailleurs se donner les moyens, puisque la production est signée Paul O'Neil qui venait de relancer Savatage, après avoir produit 2 lives d'Aerosmith.


Mais ne tournons pas autour du pot, ce disque n'est pas la surprise que j'attendais, les compositions ne décollent jamais, les riffs ne font pas mouche, le nouveau chanteur n'amène aucune émotion et s'avère même irritant sur la longueur avec sa voix écorchée mais trop monotone pour faire oublier son illustre prédécesseur. Cet album n'a même pas la petite touche 80's FM qui aurait pu faire poindre la touche nostalgie. Il se dégage de cet album, une impression d'un groupe sans idées au style pataud et lent très éloignés de ces débuts. Le meilleur exemple est la reprise du classique « Radar Love » de Golden Earrings repris ici sans talent, ni envie, mais qui s'avère encore le seul morceau vraiment mémorable de l'album.


En résumé, ne soyez pas trop collectionneur ou curieux, vous pouvez passer votre chemin.

ManuPodj
4
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le 15 févr. 2024

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Cardinal Sin

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