En 1996, les Belges, qui viennent de se faire arnaquer par leur label, trouvent un nouveau refuge (Mascot Records) et sortent un second opus, Blasfemia Eternal, puis l'excellent Fatherland, deux ans plus tard.
Avant son enregistrement, un claviériste, Oliver Phillips, a intégré les rangs de la formation, dont la musique prend une toute autre dimension: un black progressif et plutôt agressif sert de socle à un Metal viking souvent thrashisant ("Mother Europe", "Aris", "Fatherland"), laissant place à des envolées mélodiques et des refrains souvent accrocheurs.
Éléments symphoniques et riffs heavy couillus font bon ménage sur Fatherland, qui s'appuie sur une base technique relativement solide, comme en atteste des soli divins.
Gunther Theys n'est pas en reste, et sa façon de chanter, réellement atypique, fait toute le différence: le bassiste alterne voix black et chant clair, mais néanmoins agressif, avec une aisance certaine.
Si, d'un côté, Fatherland booste la carrière de Ancient Rites en le propulsant à un rang supérieur, le groupe doit aussi faire face à de nombreux griefs.