Full Moon, Dirty Hearts
6.4
Full Moon, Dirty Hearts

Album de INXS (1993)

À peine Welcome To Wherever You Are est sorti dans les bacs en août 1992, qu'INXS part enregistrer son successeur en novembre de la même année dans l'île italienne de Capri, après un séjour de deux semaines de briefing dans le sud de la France.


Full Moon, Dirty Hearts marque par un retour de rock plus agressif, plus direct, que l'on pourrait apparenter à Listen Like Thieves paru en 1985, bien qu'il se distingue une différence de sonorité entre les deux albums de huit ans d'écart. Si l'ouverture avec "Days Of Rust" se fait explosive, "The Gift" tire à boulet rouge avec des riffs qui cisaillent et la basse distordue de Gary Gary Beers se faisant écrasante. Mais INXS, à l'époque des guitares crades et agressives dans la première moitié des 90's, garde néanmoins son identité en nuançant son rock toujours avec funk ou dance, au bonheur ou au désarroi de certains. Dans cette formule, le funky "I'm Only Looking" passe bien, où le son d'un synthétiseur soulignent une atmosphère au-dessus de laquelle plane un son de guitare rugissant.


Il est à noter les présences de Ray Charles et de Chrissie Hynde (The Pretenders) pour deux morceaux que sont l'énergique "Please (You Got That)" pour le premier invité et la ballade "Full Moon, Dirty Hearts" pour la seconde. Ce dernier single forme avec "Freedom Deep" et "Kill The Pain" une triptyque émouvante comme dans le ton mélancolique d'une fin d'époque.


L'avant dernier album d'INXS avec Michael Hutchence n'aura pas autant rencontré un succès commercial que ses prédécesseurs. Il reste néanmoins que Full Moon, Dirty Hearts fait partie des bons albums du groupe australien. Il n'y a pas de quoi rougir de le dire.


En 1993, j'ignorais alors que Michael Hutchence avait été agressé, lors d'un séjour à Copenhague l'année précédente, qui lui avait coûté les sens du goût et de l'odorat. Les dernières années de sa vie le verront plonger dans la dépression et les excès, faisant le ragoût des charognards et autres tabloïds. Jusqu'à ce que j'apprenne son décès en 1997 après avoir totalement ignoré Elegantly Wasted.


Je vais me rattraper Mich' !

MonsieurScalp
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le 27 févr. 2020

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