"The great divide and range of green green grass Oh, maybe it was peace at last, who knew."

Le reproche fait parfois à Ben howard est le fait qu'il produit des choses assez semblables.
Ce qui est faux et infondé.
J'ai découvert l'artiste en 2012 et je tiens à dire que c'est une des plus belles découvertes faites jusqu'ici.
Entre 2012 et ce nouvel album ,j'ai entendu et (re)entendu Ben des milliers de fois et dans des endroits différents. J'avais entendus et (re)entendus ses chansons précédentes presque des jours entiers.Et des fois j'ai arrêté .Des semaines sans aucune de ses mélodies.
Et subitement ,ça recommençait . J'avais besoin de (re)écouter.
J'ai dans l'idée que les albums avec lesquels on entretient une telle relation ne sont pas nombreux.
Qu'ils soient classés dans la liste des meilleurs compositions de tout les temps ou qu'ils soient aussi inconnus que ma personne ,ces critères ne déterminent pas cette relation et ne peuvent la régir.
L'album de Ben Howard touche des points sensibles ,et entre dans des espaces intimes et inconnus .
Il n'a point besoin d’interprétation (même si beaucoup n'y résiste pas et je les comprends,moi même m'était aventuré sur ce terrain là ,essayant de repérer vaguement les influences et le background de ces chansons.)
Emprunts d'une obscurité dont l'intensité évolue de plus en plus d'une chanson à une autre ,l'écoute de cet album est une aventure .Et mieux ,en live . La musique de ben howard entretient un rapport singulier avec l'espace (les concerts nous le prouvent ) mais aussi avec le temps .L'impression de la durée pendant l'écoute se dissolue .
La délicatesse des mélodies ,la légèreté combinée à une certaine gravité font qu'en l'écoutant tout devient éphémère et tout exige qu'on fasse une grande place à l'oubli de ce qui se passe autour.
J'estime ,après quelques recherches et quelques (beaucoup) d'écoutes que cet album trace non seulement l'évolution d'un artiste mais aussi l'évolution d'une vie.
Invitation à l'oubli,à une résignation joyeuse ,à l'affirmation de nos névroses et colères;Comme beaucoup de classiques ,chaque chanson se veut comme une étape d'un processus de régénération.


Titre: extrait de la chanson " I forget where we are" .

DécouvertesLectrices
7

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 6 juin 2015

Critique lue 688 fois

8 j'aime

5 commentaires

Marie M

Écrit par

Critique lue 688 fois

8
5

D'autres avis sur I Forget Where We Were

I Forget Where We Were
Mathilde_R_
9

Jewish Mother Style

Cher toi, Je ne suis absolument pas objective en ce qui concerne Ben Howard. Absolument pas. Je l'ai croisé tant de fois que je ne peux pas être mordante. Mais cet album est clairement abouti,...

le 8 nov. 2014

6 j'aime

I Forget Where We Were
Aivil
8

I Remember Where We Were

Personnellement, je n'oublierai jamais où j'étais quand j'ai eu la chance d'écouter et de voir ce garçon sur scène. Je me souviens qu'il avait joué I Forget Where we Were il y a presque un an et demi...

le 20 oct. 2014

6 j'aime

I Forget Where We Were
Wildly
9

Critique de I Forget Where We Were par Wildly

Le plaisir de redécouvrir Ben Howard. Après un mois intensif à réécouter sa discographie, je peux enfin me plonger dans ce nouvel album. Album dont j'avais pu avoir certains prémisses, des sessions...

le 20 oct. 2014

2 j'aime