I, the Mask
6.4
I, the Mask

Album de In Flames (2019)

In flames, je l'ai connu avec Sound of Playground fading. Donc, le gros metal mélodique tant encensé par les fans ne m'a pas tellement rejoint à prime abord. Plus précisément la piece Deliver Us. Elle avait quelque chose d'aérien et de totalement atmosphérique. On se surprend à s'envoler un peu aussi lors du refrain tellement la chanson plane. Comme envouté par la texture et le melange des genres probablement inclassifiable à l'intérieur d'une catégorie métal. Et pourtant, ca me rejoint automatiquement. La vitesse et la rage n'est pas ce que je recherche chez le groupe. Je recherche l'ensorcellement.


Par exemple, à la base, la pochette me captive. Il y a ce coté sombre certes, mais aussi, à travers le lugubre de leur présentation et de leur musique, on ressent aussi beaucoup de sensibilité au niveau de la voix. Le scream, le growl et le clair font bon ménage sur cet album et sont éparpillés un peu partout sur l'opus. Le pari est risqué toutefois. En opérant de cette manière, on fait face à deux possibilité distinctes. Soit on rameute beaucoup de fans en donnant un peu de tout… Soit on divise le public en tiers très hermétique et à ce moment on ne captive que le dernier tier. Le premier étant les auditeurs du In Flames "avant". Le second étant ceux qui ont préféré la période médiane, celle ou je me retrouve en majorité. Le dernier tier ramasse les inconditionnels, ceux qui trouvent leur compte dans tout ce que fait le groupe, meme lors de disque moyen. Ils pardonnent, ils suivent, ils aiment tout simplement.


I, The Mask, lui, est différent selon mon humble avis. La couleur est bel et bien là, quelque part, cachée, à travers un peu de vitesse ici, d'agressivité là, d'atmosphère dans un coin et de sensibilité au bout du projet. Le chanteur disait justement que les pieces de l'album représentait en partie les différents masques que l'on porte. A leur début, on pouvait d'ores et déjà percevoir un masque inspirant la colère prédominant. Mais avec le temps, chez n'importe qui, ces masques tombent et l'on se rend compte que nous ne somme pas qu'une seule chose et que différentes facettes nous composent et nous complexifient. Cependant, malgré la complexité, on devient probablement quelqu'un de plus complet. C'est ce que je comprends de cet album. Il n'y a pas une prédominance particulière. Plus complexe dans son approche mais visiblement plus complet dans sa forme. C'est la métaphore la plus approprié que j'ai pu trouver pour comprendre à ma manière le discours du chanteur au sujet des masques en question.


Et c'est au final pour cette raison que je suis In Flames dans leur évolution. J'ai l'impression qu'ils me comprennent à travers leur musique. Sur chaque disque, sauf erreur sans exception, j'ai pu trouver un morceau qui me rejoignait. Calme, rapide, mélodique, colérique, atmosphérique, planante, plaintive, disjonctée… Ils font donc ainsi partie de la poignée de groupe pour qui je suis un peu inconditionnel. Pas vendu à l'artiste peu importe ce qu'il fait mais plutôt compréhensif et presque convaincu que chaque piece appréciée à travers leur discographie représente un bout de casse tête menant à une ligne directrice bien spécifique. Ainsi, je pourrais donc dire qu'avec I the Mask, le casse tête s'approche de la fin. Pas la fin de leur musique. Une finalité, l'impression que notre musique est complète et nous représente bien.


Comme si cet album disait: C'est ca, In Flames, voila notre plus fidèle représentation de ce que nous sommes réellement…

Jean-francoisBohémie
8

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Créée

le 13 mars 2019

Critique lue 258 fois

2 j'aime

Johnny B

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2

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