Un album fun bien que finalement peu influent. The Kooks sont un autre de ces groupes post-britpop légèrement garage rock revival estampillés NME produisant des chansons pop-rock accessibles pour tous avec, en bonus, un accent régional développé.
Quelque part entre les Arctic Monkeys qui s’imposent comme génies et leaders de la nouvelle génération post-2000 et Razorlight porté disparu depuis leurs 2-3 succès, on retrouve donc le groupe de Brighton qui aura su traverser les années bien que leur succès s’effrite doucement avec le temps.


Sur cet album qui reste une référence au Royaume-Uni, bien plus qu’ailleurs, on notera que c’est le travail à la guitare acoustique qui leur permet de se démarquer qualitativement de la masse avec, occasionnellement, quelques passages qu’on qualifierait presque de reggae. Si l’album suivant, Konk, est clairement influencé par The Kinks (d’où le nom, peut-être), Inside In/Inside Out est lui le fruit du travail d’un groupe qui a beaucoup écouté The Police, The Libertines et évidemment The Beatles, comme à peu près tous les groupes anglais en ce qui concerne les derniers nommés. J’y ai même trouvé un côté The La’s, pour en finir avec les comparaisons.


Outre le fait que l’album arrive alors que la vague Britpop est passé, le problème majeur d’Inside In/Inside Out est son irrégularité. The Kooks est un groupe qui mise sur ses singles et cela a contribué à leur succès. Sofa Song, Ooh La, She Moves in Her Own Way, et Naive sont parfaits pour la radio et sont incontestablement des chansons de qualité. Naive est objectivement un titre excellent et considéré au Royaume-Uni comme une des meilleures chansons du XXIe siècle. Rien que ça.
Malheureusement, le reste de l’album n’est que du remplissage. Les six dernières pistes sont même difficiles à écouter, faisant du tout un album passable, trop long.


Si The Kooks ne sortaient pas un album cette année, s’ils ne continuaient pas à remplir des salles, à monter sur les scènes de tous les festivals à travers l’Europe, l’écoute de cet album m’aurait faire dire que nous n’avions affaire qu'à un groupe éphémère mais pas dénué de talent. Ne me demandez pas de faire vos pronostics.


{S'il ne fallait garder qu'un titre}: Naive. C'est quand même fou ces groupes sympathiques mais pas extraordinaires qui sont touchés par la grâce, une seule fois, comme ça.

Red_in_the_Grey
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Critiques musicales

Créée

le 23 août 2018

Critique lue 308 fois

9 j'aime

Red in the Grey

Écrit par

Critique lue 308 fois

9

D'autres avis sur Inside In/Inside Out

Inside In/Inside Out
bisca
7

Critique de Inside In/Inside Out par bisca

Un patronyme emprunté à une chanson du Hunky Dory de David Bowie et un âge qui les a sans doute obligés à demander, il y a peu, les passeports de leurs cousins plus âgés pour acheter de l'alcool. Le...

le 3 avr. 2022

Du même critique

Crazy, Stupid, Love
Red_in_the_Grey
5

ATTENTION CLICHÉS

Crazy Stupid Love est une comédie romantique pas forcément désagréable mais bourrée de clichés. Le seul gros reproche que je puisse lui faire étant d'avoir inspiré beaucoup trop de garçons avec le...

le 24 juil. 2014

40 j'aime

7

Les Infiltrés
Red_in_the_Grey
8

I'm Shipping up to Boston.

Il a beau avoir fait de bonnes comédies musicales ("New-York, New York"), des comédies surréalistes ("After Hours"), des satires ("The King of Comedy") et des biopics ("The Aviator"), Martin Scorsese...

le 22 mars 2015

35 j'aime

3

Supersonic
Red_in_the_Grey
9

Fucking Biblical.

Supersonic est un documentaire qui se concentre sur les jeunes années du plus grand groupe de rock des années 90, j’ai nommé Oasis. Dès le début du film, il nous est rappelé que les Mancuniens sont...

le 1 nov. 2016

28 j'aime

4