John Martyn : Inside Out 1973
Vous savez quelle est la différence entre John Martyn et Nick Drake ?
Réponse : Une pub de bagnole.
Quand le second devint une icône maudite à partir de la fin des années 90 grâce en grande partie à l’utilisation de son morceaux pink moon pour une publicité d’une célèbre marque de voitures .
Le premier lui, qui a eu le chance de connaître réellement le succès de son vivant et ami proche de Nick Drake , connaîtra l’inverse et tombera peu à peu dans l’oubli.
La faute à quoi ? A cet album. L’année 1973 sera marquée au royaume uni par un succès retentissant tant commercial que critique de son album Solid Air. Album folk/jazz/prog douceureux et il faut dire assez somptueux comme son ami Drake savait si bien faire, sans parvenir toutefois à le faire savoir…
Mais voilà John est animé de la même indépendance artistique que Nick et donc la même année il décide de bazarder plus ou moins tout ce qui avait construit son succès sur son disque précédent. Ici nous avons plus affaire à un travail d’improvisations jazzy sur des morceaux toujours folk mais sans réelle structure. Évidemment une large partie du public ne suivra pas. Et d’albums en albums, John Martyn rentrera dans le rang, puis dans le couloir, avant de finir dans le placard des artistes oubliés.
Au regard de ce qu’il a pu produire au début de sa carrière il est assez criminel qu’il n’ait pas aujourd’hui la même reconnaissance que Drake.
Ceci dit je pense qu’il s’en foutait, le succès il l’avait connu de son vivant, un court instant et a priori ça ne le satisfaisait pas plus que ça.
Quand l’intégrité artistique prévaut, le succès public se vautre. Souvent… pas toujours mais, quand même…
Mais certains ne l’ont pas oublié. Restant comme un trésor caché pour ceux qui auront pris la peine de l’écouter.