Le minimalisme au sommet

Cette musique me fait dire que Interstellar est un film de Hans Zimmer sur des images de Christopher Nolan. Le film en soi est déjà bien, mais la musique est responsable au 2/3 du fait que j'ai adoré le film.
Hans Zimmer se détache (enfin) de son style habituel, qui commençait à se faire vieux, voire ringard sur certaines BO. De plus, ce style se retrouve dans les œuvres de ses disciples du Remote Control Productions, qui nous pondent des BO banales qui se ressemblent toutes les unes aux autres à tel point qu'on ne peut distinguer Harry Gregson Williams de John Powell ou encore de Heitor Pereira.
Non, là vraiment c'est un renouveau de la musique de film, plus que de Zimmer. Evidemment, des BO du genre existaient avant (Koyaanisqatsi de Philip Glass bien sûr), mais Zimmer signe son chef d'oeuvre, et de très loin, en ajoutant son talent au minimalisme de maître Glass. L'orgue, instrument ô combien noble, est le choix parfait pour illustrer un film aussi fluide, le tout organisé en une mélodie ascendante qui donne vraiment les foies par moments. Si Zimmer continue à nous surprendre ainsi, alors c'est parfait ! Je ne comprend pas que cette musique n'ait pas eu l'Oscar. Une BO aussi atypique que le film, à écouter en boucle pendant des mois, sans qu'elle perde de sa puissance.