It's Understood
7.6
It's Understood

Album de Estradasphere (2000)

Estradasphere est un groupe qui me tient particulièrement à cœur. Non pas parce qu'il fut considéré (à mon avis à tort) comme un digne fils de Mr Bungle, mais tout simplement parce que ce collectif recèle d'incroyables talents musicaux.

Pas de chanteur aussi emblématique que talentueux (suivez mon regard) pour enjoliver le tout, il ne s'agit que de musiciens aimant ce qu'ils font et couvrant un panel musical qui corrèle exactement avec ce que j'apprécie

Estradasphere est un groupe indépendant de musique multi-genre de Santa Cruz en Californie. Le collectif balaie une multitude de genres musicaux, principalement la musique tzigane, le jazz, le metal, le rock progressif et la musique de jeux vidéo. Le nom du groupe est un hommage à Erik Estrada, un acteur américain, principalement connu pour avoir joué dans la série CHiPs.

« It's Understood » n'est pas facile d'écoute, j'avoue. Et c'est loin d'être mon album préféré. Mais il a le mérite de mettre les points sur les « i » : Estradasphere est un groupe polyvalent.

Jazz, musique Tzigane, Kletzmer, telles sont les influences principales de cet album. Il suffit d'écouter Hunger Strike, pièce principale de près de 20 minutes (!!!) qui ouvre l'album.
Une très bonne chanson qui aurait pu être plus courte (d'au moins 5-6 minutes) afin d'éviter l'écœurement

Après avoir digéré un plat aussi copieux, rien de mieux que Cloud Land, une musique de jeux-vidéo limite ringarde (Remember la NES ?) qui sert d'introduction à la chanson The Transformation. Cette dernière met en valeur le côté progressif d'Estradasphere et permet aux musiciens de prouver leurs qualités d'instrumentistes ...

Danse of Tosho and Slavi/Randy's Desert Adventure et The Trials and Tribulations of Parking on Your Front Lawn rappellent fortement Mr Bungle dans leur structure : un début de chanson « classique » pour finir dans un barrage en couille en bonne et due forme

The Princess of 'Xibalba' (tracks 6-7-8-9) est très jazz et multiplie les ambiances. Le trio violon / banjo / saxophone fait vraiment de cette chanson une pièce à part.

Les gars d'Estradasphere ne savent pas s'arrêter et nous sortent deux dernières chansons très dispensables (Spreading The Disease,très New-age et Db Hell interminable) coupées -heureusement- par un intermède fort agréable ( Planet Sparkle/Court Yard Battle 1)

Conclusion :

C'est un très bon premier album dans lequel on peut trouver de quoi contenter les fans de jazz comme ceux qui ont pu se sentir abandonnés lors de la « mort » de Mr Bungle. Une longueur excessive (74 minutes) en découragera cependant beaucoup.
stupidocratie
8
Écrit par

Créée

le 26 déc. 2011

Critique lue 259 fois

7 j'aime

stupidocratie

Écrit par

Critique lue 259 fois

7

Du même critique

Ocean Machine
stupidocratie
9

Critique de Ocean Machine par stupidocratie

Je le conçois, la pochette du disque est assez moche, mais quelle claque lorsque l'on écoute la première chanson (Seventh Wave), un titre mid-tempo mélodiquement parfait et introduit par des samples...

le 26 déc. 2011

12 j'aime

Among the Living
stupidocratie
7

Critique de Among the Living par stupidocratie

Je retombe en adolescence en écoutant les groupes qui ont forgé ma « culture musicale ». Anthrax fait partie de ceux-ci. Ayant découvert Anthrax lors de la sortie de l'excellent « Sound of White...

le 26 déc. 2011

11 j'aime

2

It's Understood
stupidocratie
8

Critique de It's Understood par stupidocratie

Estradasphere est un groupe qui me tient particulièrement à cœur. Non pas parce qu'il fut considéré (à mon avis à tort) comme un digne fils de Mr Bungle, mais tout simplement parce que ce collectif...

le 26 déc. 2011

7 j'aime