Helloween ou l’art, en un seul album, de poser les bases et de devenir la référence du power metal, du speed melodic, du speed metal, du metal, du hard rock, du rock et de la musique en général, album à classer dans les cinq plus grands albums de hard rock et ça risque de durer. Keeper Of The Seven Keys part. II c’est ça, c’est beaucoup plus que ça. C’est un album épique, une épopée que peu de groupe ont réalisée, c’est l’album de metal que tout mélomane, pour peu qu’il franchise le cap de la vitesse (on est autour de 120 bpm quand même) adulera tant il sera subjugué par la perfection, la puissance et l’ampleur des compositions. La recette simple : une voix sublime, des musiciens sublimes, des mélodies sublimes et une réalisation sublime. Après tous ces ingrédients, l’exécution de la recette reste plus compliquée.

Pourtant Helloween a réussi là où presque tous ont échoué, poser les bases d’un nouveau genre tout en en réalisant le meilleur album historique. Difficile de dire à quoi cet album doit sa réputation tant tout est parfait, la voix de Michael Kiske (18 ans à son entrée dans le groupe mais avec un coffre tout droit sorti de la banque de France), complètement hallucinante et qui semble ne pas avoir de limites, il monte très très haut le garçon et chanter à cette vitesse tient du tour de force. Putain cette voix qui vous ferait presque croire en Dieu ! Musicalement c’est au diapason, ça reste du hard rock mais avec ces envolées lyriques qui adoucissent mine de rien l’ensemble et rendent l’album universel. Dès l’intro grandiloquente le ton est donné, les mélodies sont juste magnifiques et leur beauté survit bien au-delà du genre, elles pourraient sans problème être reprises par quantité de chanteurs. Chaque morceau est un hymne à lui tout seul devenu un classique des amateurs.

Et puis il y a l’univers, qui a donné quelques-uns des plus grands albums de hard, fait d’heroïc fantasy, de dragons, de chevaliers et de créatures magiques et maléfiques. L’intérêt est que l’on peut presque visualiser les chansons, imaginer des mondes et tout bêtement prendre un pied phénoménal. On s’imagine sans mal en plein Mordor en train de tabasser du gobelin à mains nues et prendre part à la bataille du gouffre de Helm, chevauchant aux côtés des Elfes. Rien, absolument rien n’est à jeter chaque morceau est devenu un classique : Dr Stein, Eagle Fly Free, Rise And Fall, I Want Out, Save Us pour enfin arriver à Keeper Of The Seven Keys, 13’37 d’une éblouissante symphonie rock bref, des tueries absolues parmi une montagne de tubes. On s’envole avec cet album, on est invincible, on est à la fois Aragorn, Superman et Zeus !

Difficile de vous obliger à écouter cet album, difficile de vous coller un couteau sous la gorge par écran interposé, mais allez-y, foncez ! On se fout que vous l’écoutiez légalement ou pas, mais ne trainez pas, n’allez pas l’oublier au fin fond de vos « envies », vous risqueriez de passer à côté d’une des plus grandes expériences musicales et si vous n’aimez pas le genre tentez quand même le coup, vous serrez surpris ! On peut avoir presque quarante ans (fait chier !!), avoir découvert cet album au lycée et se le passer encore 25 ans plus tard à fond dans la voiture du boulot gueulant les paroles comme un chat qu’on égorge tout en matraquant le volant en rythme. Cet album est tout simplement une bombe atomique de bout en bout, un moment pour toujours unique dans l’histoire de la musique, alors si vous n’avez rien contre le nucléaire, vous n’avez aucune excuse !

P.S. : à ceux qui l’écouteront (z’avez intérêt à être nombreux !), n’hésitez pas à revenir partager vos impressions, même si c’est pour dire : « Jamba, c’est bidon ton truc, t’as vraiment des goûts de chiotte ! »
Jambalaya
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le 25 oct. 2013

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Jambalaya

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