Orelsan dans tes oreilles sales !
Dans le morceau "Tu vas prendre cher" de CDC3, Orelsan balance : « Je suis arrivé un peu paumé plein de modestie, aujourd'hui, je me comporte comme le sauveur de la prophétie »
Voilà comment peut se résumer le changement d'Orelsan : après avoir succombé au chant des sirènes, il était perdu d'avance et maintenant il fout le feu au bataclan...(Enoooorme concert !)
Avec Perdu d'avance le rappeur caennais kickait sans prétention sa vie d'ado, une vie de tous les jours, et beaucoup de gens s'y sont retrouvés (avec « Nolife » par exemple) c'était bon, voir très bon pour certains (comme moi) mais d'autres n'adhéraient pas au génie qui a écrit « Sale pute » pour diverses raisons et pensaient que ce jeune rappeur n'allait pas faire long feu.
Mais avec le Chant des Sirènes, Orelsan met tout le monde d'accord : il est l'élu, l'élu qui nous sauve du roi déchu Booba, de toutes ces merdes qui se trahissent pour du biff, qui trahissent leurs plumes pour quelques euros en plus (beaucoup de gens aiment la merde)...
Je n'ai pas peur de le dire, Orelsan est pour moi le meilleur rappeur français à ce jour ; flow, lyrics, il est devenu très fort, on voit qu'il a vraiment progressé et travaillé depuis Perdu d'avance.
Le chant des sirènes commence par Raelsan (une sorte de Slim shady), on est tout de suite mis dans le bain, Orelsan version 2007-2008 n'est plus. Vient ensuite une projection d'Orelsan, une projection de ce qu'il aurait pu devenir aves le Chant des Sirènes, puis une série de chansons qui se suivent (Double vie-Finir Mal ; 1990-2010) ou des sons avec des petits refrains chantonnés (de la nouveauté c'est bien !). Le chant des sirènes se finit sur « Suicide Social » et « Elle viendra quand même » dans lesquelles Orelsan tape sur tout le monde sans exception et dévoile sa peur de la mort...
A l'arrivée on finit sur le cul, Orelsan nous mets une baffe dont pas mal de gens n'ont pas encore dû se remettre ...
Oui, le chant des sirènes, j'y ai succombé !