Un album à écouter le premier samedi du mois...

Ce qu'il y'a de bien avec les magasin du genre Cash Converter, Euro Cash et cie c'est de pouvoir tomber sur des petites pépites de la chanson française, des albums méconnus tombés dans l'oubli. C'est donc aux coté de Priscilla, des L5 ou encore de Tragedy que j'ai trouvé cet ovni made in France. Et je suis toujours à la recherche de daubes, celui là m'ayant servi de cadeau d'anniversaire pour un de mes frères... et quel cadeau!

C'est en 1999 que débute l'odyssée de Moos, qui mine de rien, se hissera jusqu'à la onzième place des charts avec cet album et ira même jusqu'à la première marche du podium avec son single au nom de la rose, c'est Charlie et Lulu qui devaient être contents.

Le titre de l'album laisse déjà songeur et augure des textes qui fleurent bon le stupre et la luxure... et pas vous serez pas déçu mes petits cochons!
On commence avec "qui me donnera des ailes" aux paroles profondes si je puis me permettre, je cite " j'étais un rocher parmi les rochers, me voilà poussière parmi la poussière..." je sais ça envoie du lourd d'entrée.

"Au nom de la rose", sa chanson cul-te nous parle de ce couple qui veut oser se prendre avec des griffes de métal à grand renfort de violons et de clochettes.

Le titre suivant "délicate chatte", son 3ème single, n'a pas connu le même succès, les radios devaient être un peu plus réticentes à l'idée de diffuser celle ci, pourtant vous imaginez, un lundi après midi, il est 14h, et là le présentateur vous annonce " vous venez d'entendre Moos et sa chanson délicate chatte", ça aurait été fabuleux!

On saute (n'allez rien imaginer) directement à Asmodée la dame de cuir, où là on passe dans la fameuse "maison de passe de Belzébuth", je tire (ahem) de cette chanson cette formidable expression "Jouira bien qui jouira le dernier".

Vient enfin " la femme au bout du cigare" dont les dernières paroles sont d'une poésie sans faille "le barillet est chargé, je tire du coté du bas ventre, je rentre, je sors, devant, derrière", serait ce un hommage appuyé à "La femme à Gégé", chanson mythique des Musclés qui là aussi nous parle d'un homme "qui rentrait, qui sortait", la doute subsiste...

On oublie la huitième chanson "comme elle se touche" et arrêtons nous sur "tango gigolo" nous vantant la vie en soirée d'une dame qui lasse, se paye un mec " elle s'offre le gigolo qu'elle veut".

Et là on arrive au chef d'œuvre absolu, " le crabe est érotique", tout est culte dans cette chanson, je retiens particulièrement le fait que "le sadomasochiste est dans son genre un anarchiste, dont les excès du soir riment toujours avec accessoires", je vous laisse méditer dessus. Essayer de le placer dans une dissertation de philo (selon Philippe, comprennes qui pourra)

Vous l'aurez compris, y'a du cul, du cul et encore du cul, rien de bien surprenant donc pour quelqu'un qui est à vécu dans le quartier de la Bagatelle (!) à Toulouse...