1. L'Angleterre de James Callaghan (et bientôt de la tristement célèbre Margaret Thatcher) va connaître le plus grand déferlement de haine et de rage contre le système qu'elle ait connu depuis de nombreuses années. Une haine viscérale qui vient d'en bas, et notamment de ces quatre jeunes cons de Londres emmenés par l'intarissable Johnny Rotten, scandant avec véhémence ses revendications nihilistes sur les riffs effrénés de ses camarades, et qui n'aura de cesse de choquer les bourgeoises anglaises avec ses interventions télévisées et autres interviews aux punchlines légendaires.
    Tel un prophète, Rotten (Lydon de son vrai nom) annonce les futurs soulèvements à venir (Émeutes raciales de Brixton de 1981, grève des mineurs de 1984-85) dans l'Angleterre conservatrice et libérale de l'Iron Lady, à travers ses textes appelant à la révolte contre l'Establishment qui persécute le peuple ("They make you a moron") et se veut responsable du mal-être ambiant.
    40 ans après sa sortie, Never Mind The Bollocks est devenu une pierre angulaire de la culture populaire britannique et internationale et regorge d'intemporels hymnes anti-système (God Save The Queen et Anarchy in the UK en tête) qu'on pourrait finalement apparenter à un énorme doigt d'honneur dans la gueule de ceux qui nous gouvernent, même aujourd'hui.

DarkSidofthMoon

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