Novum
5.9
Novum

Album de Procol Harum (2017)

Vous reprendriez bien un peu de blues rock bien old school non ? Si oui, tant mieux (si non, tant pis, je vous le sers quand même !), car les papys Anglo-Saxons are back ! Après 14 années de disette, PROCOL HARUM sort son treizième album, intitulé Novum et succédant à The Well’s On Fire paru en 2003. Si les années de la gloire sont clairement derrière eux, la formation s’est depuis remodelée autour de l’éternel Gary Brooker. Matthew Fischer a laissé la place de l’orgue Hammond à Josh Phillips ; Keith Reid, le fidèle parolier, est lui remplacé par Pete Brown. À la basse on retrouve Matt Pegg, à la gratte Geoff Whitehorn et enfin Geoff Dunn à la batterie. Ainsi composé, le groupe revient en belle forme à l’occasion de la sortie du cinquantième anniversaire du cultissime A Whiter Shade of Pale, titre homonyme du tube planétaire qui figure encore aujourd’hui dans les sondages parmi les meilleurs morceaux de musique pop jamais écrits. Le clin d’œil se note aussi sur le très joli artwork de la pochette : une version qui fait directement référence au premier album sur fond noir, puisqu’on y retrouve, dans des tons pastels, le dessin d’une jeune femme élancée, crinière au vent, dans un style purement Alfonse Mucha. Et musicalement alors, ça donne quoi ? Eh bien, l'ensemble de l'album est très cohérent. Si les mélodies sont assez datées, la voix si particulière de Brooker elle n’a pas pris une ride ! Toujours reconnaissable, douce et chaude, elle joue parfaitement son rôle d’indicateur de référence. On s’installe donc directement en terrain connu. La production est d’ailleurs de premier ordre. On trouve du rock'n roll assez direct avec le piano de Brooker à l'avant-plan (Image Of The Beast). Quelques titres s’établissent dans un style plus ballade, combo piano + voix. Parmi ceux-ci, The Only One se fait remarquer. Sunday Morning fait lui directement écho à la vieille époque Harum : un titre majestueux, instruments à corde et orchestration dantesque au programme. Et puis évidemment, quelques joyeusetés pop folk (Neighbour) et une touche de blues indispensable (Last Chance Motel). Dans l’ensemble, Procol Harum livre un disque solide, authentique, bien construit, qui se laisse franchement écouter et qui est empreint d’une certaine nostalgique, bien qu’il n’atteint pas des sommets d’originalité.


(Chronique parue dans le magazine ProgRésiste #92)

Del-Flavio
6
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le 24 mai 2018

Critique lue 178 fois

Del-Flavio

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