Paint a Lady par John Peltier

Cet album enregistré fin 60's mais inédit jusqu'en 2006, méritait-il de ressortir ? La réponse est oui. Je ne suis pas sûr que la musique s'en trouve révolutionnée, ni rétrospectivement ni contemporainement, mais ça mérite une oreille attentive. Peut-être deux.

On est clairement, en tout cas sur une orientation folk, une proximité avec Joan Baez, sur la façon de chanter, sur les arrangements. Peut-être plus pop, avec Susan, certes. Mais difficile de se sentir ailleurs qu'à l'orée des années 70. Quand on s'écarte du folk, on explore un peu le psychédélisme, on va chercher de l'orgue Hammond et des cordes. L'album est de son temps.

Et puis, quand on écoute les paroles, on est encore plus dans l'ambiance. For the love a soldier parle bien sûr de la guerre du Vietnam, on n'hésite pas à tirer sur la longueur avec Yesterday where is my mind. Mais ça parle aussi de solitude, de la situation des femmes, d'amour, bien sûr.

Et donc Columbia, qui produisait le projet a décidé de ne pas sortir l'album, jugé peu commercial ? Je ne suis pas commercial, mais l'album avait quand même un peu de potentiel. Cette volonté de fusionner une folk intimiste avec des orchestrations plus audacieuses, plus lyriques, avait, je crois, sa place.