Avant de démarrer l’aventure High Llamas il y a près de 30 ans, Sean O’Hagan avait sorti un premier album solo. Dix albums des High Llamas plus tard, Sean O’Hagan revient sous son propre nom avec ce Radum Calls, Radum Calls où son talent de compositeur et d’arrangeur reste plus que jamais intact


Ignorant les modes, avec un style indéfectible et reconnaissable entre mille, nourri à la fois de musiques de films, de musiques exotiques lounge et de pop 60’s tendance Brian Wilson, Sean O’Hagan a construit avec son groupe une discographie riche et passionnante, que certains trouveront un peu répétitive au fil des années, mais qui en tout cas a réjoui au cours des années 90 et 2000 bon nombre d’amateurs de pop exigeante, avec à la clé quelques petites merveilles dont la superbe trilogie Hawaii (1996) Cold and Bouncy (1998) et Snowbug (1998).
Dans ce second album solo, on retrouve tout ce qui a fait le sel et la renommée des High Llamas par le passé avec cette science si particulière, cet artisanat pop qui consiste à écrire des chansons très élaborées mais jamais prétentieuses ou soporifiques, et surtout arrangées avec un soin incomparable


En compagnie notamment de son ancien comparse de Microdisney, Cathal Coughlan (sur Spoken Gem et Candy Clock), il prpose des morceaux instrumentaux et chantés dans des arrangements qui comme toujours font la part belle aux instruments acoustiques traditionnelles : violons (I Am Here…), piano (Better Lull Bear, Cleariung House…), marimba ou vibraphone et synthés anciens ou récents, dans des titres qui pour certains (The Paykan – Laili’s Song) auraient pu parfaitement figurer sur un bon vieux disque des High Llamas.


Avec cette belle douzaine de ballades bucoliques et empruntes d’une certaine nostalgie, l’Irlandais revient à son meilleur niveau, nous offrant là une vraie pépite, un disque d’une grâce et d’un raffinement total auquel il faudra accorder une place de choix dans notre discothèque.
Alors que certains disques ont une durée de vie très limitée, pour Radum Calls, Radum Calls c’est tout le contraire, il se bonifie au fil des écoutes, délivrant à chaque nouveau passage des détails et des sonorités jusqu’alors ignorées. Un disque d’une perfection absolue qu’il faudra donc apprécier comme il se doit.
https://www.benzinemag.net/2019/11/05/radum-calls-radum-calls-lartisanat-dart-pop-de-sean-ohagan/

BenoitRichard
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le 5 nov. 2019

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