"Seven deadly sins, seven ways to win, seven holy paths to hell, and your trip begins, seven downward slopes, seven bloodied hopes, seven are your burning fires, seven your desires..."


L'une des intros les plus belles qui soit pour un album, la suite au synthé, les guitares qui s'énervent, la batterie qui accélère et le chant de Dickinson qui confirme l'immersion dans un univers rempli de riffs et de mélodiess à couper le souffle, des soli interminables mais surtout, des intros magnifiques... IRON MAIDEN a réalisé un coup de maître avec cet album, la digne suite de l'extraordinaire "Somewhere In Time".
"Seventh Son of a Seventh Son" ou le dernier vrai album de Maiden. Le groupe a beaucoup évolué depuis la premier album. Au départ il y avait quelques influences punk ou hard rock ("Iron Maiden", Killers), puis c'est devenu du bon heavy metal bien burné ("NotB", "PoM", "Powerslave"). Mais depuis "SIT", le groupe laisse place a plus d'harmonies, de mélodies, et de synthé. L'apogée est réellement atteinte sur cet album. Déjà le groupe installe une histoire à l'album. En effet, Bruce s'est inspiré du livre "Le Septième Fils" d'Orson Scott Card pour écrire les paroles des musiques. Donc ça raconte l'histoire d'un petit garçon, né septième fils d'un septième fils, qui possède des dons de clairvoyance et de guérison (en fait dans le livre il s'agit d'un Faiseur qui peut, si on parle scientifiquement, manipuler les atomes, en les transformant ou les supprimant, dans le dos de Lavoisier, haha).


Il n'y a que des tubes dans l'album, ou presque. Déjà le premier morceau ("Moonchild") montre l'ambiance générale du skeud. Une ambiance, mystérieuse, caverneuse, épique, parfois sinistre, mais si majestueuse. C'est sûrrement grâce aux synthés qui posent une trame musicale très entrainante. Le deuxième morceau "Infinite Dreams" confirme ce que j'avance. Ce morceau est une tuerie, je crois même que c'est mon morceau préféré de Maiden, toutes périodes confondues. Les riffs sont si beaux, le chant colle parfaitement avec les paroles (et tous le reste en fait). Le côté progressif vers le plus beau riff de guitares jumelles que le heavy metal est créé, puis vers le solo, est si magique. J'en pleure à chaque écoute.
Oui car "7th Son" se fait très progressif, surtout sur le morceau éponyme, une grosse claque mid tempo qui se coupe en trois parties. Le début où le chant de Dickinson est bien mis en avant, une partie calme qui fait très "annonce d'une prophétie", puis l'incroyable final en soli (le passage avec les choeurs vocalisées...ENORME).
Donc l'album est une suite de tuerie qui s'emboitent parfaitement les uns aux autres, presque un concept-album. "The Evil That Men Do" avec son refrain imparable, sa basse qui galope plus vite que Jolly Jumper, et le duo de gratte plus mis en évidence que jamais. "The Prophecy" avec son intro merveilleuse, le reste ce fait assez discret, malgré un très beau final accoustique. L'intro de basse "The Clairvoyant" me fait à chaque fois poser ma jambe sur un siège et faire du air-bass. Le contraste joyeux/mystérieux est très réussi, même si le passage flagrant du refrain au solo l'ai moins, ça en fait le morceau tubesque de l'album.
Parlons aussi de l'OVNI de l'album, "Can I Play With Madness", le morceau est plutôt joyeux, mais garde toujours cette ambiance cavernale (impossible de ce détacher de cet adjectif, surtout après avoir vu le clip). C'est certainement le titre le moins bon de l'album du fait du changement de ton. Heureusement il est très bien placé (entre "Infinite Dreams et "Evil That Men Do"), donc le passage n'est pas trop brutal, l'hypothermie est évitée.
Pour finir l'album, on a droit à un morceau dans la ligne directe de "Evil That Men Do", au refrain moins épique, mais quand même entêtant, surtout grâce au synthé assez envahissant sur ce dernier.
A la fin de l'album, Bruce recite ses vers de l'intro, il a finit de raconter son épopée...


Vénéré par la critique, par les fans, par les non-fans, "7th Son" est certainement l'un des inévitables du heavy metal (comme tous les premiers MAIDEN en fait). Mais malgré son succès commercial, toujours présent actuellement, Adrian Smith quiterra le groupe pour se consacrer à une carrière solo. Le groupe commencera sa période noire avec les albums suivants, il ne réussira pas à faire mieux que ses précédents albums. Et certainement pas à faire mieux que cet album.

Opotiti
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Créée

le 11 oct. 2015

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Boris Minéral

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