Sólverv
6.7
Sólverv

Album de Vreid (2015)

Comme vous pouvez le constater, j’aurai mis énormément de temps à m’imprégner suffisamment de cet album pour en tirer cette modeste chronique. Vreid est pourtant un groupe que je connais bien et que je suis depuis quelques années, en digne héritier de Windir qu’il est.
J’ai en particulier un faible pour les albums Milorg et V, qui proposent ce black mélodique teinté de progressif sobre mais d’une grande sensibilité, le genre de disque qui fait vraiment vibrer.


Ce dernier-né n’est pas une révolution dans la carrière de la bande à Hváll : toujours enregistré avec un son nickel au studio 1184 par le même Hváll, qui est aussi le principal compositeur et auteur des textes (en norvégien). Tous les instruments sont soigneusement mis en valeur.
Rien de bien surprenant sur cet album, c’est peut-être ce manque de folie qui m’a initialement rebuté et m’a empêché de rentrer dedans.
Et pourtant, il y a de très bons morceaux : rien que le morceau titre, en deuxième position, offre déjà une ligne mélodique mémorable. Rien n’est à jeter sur ce disque, une fois de plus. Mais je n’ai pas retrouvé des morceaux qui ont la force des meilleurs titres de Milorg et V, c’est sans doute là que le bât blesse.


La personnalité de Vreid est bien entendue demeurée intacte : on a toujours ce travail d’orfèvre sur les mélodies et les arrangements, avec l’utilisation du mellotron (mention spéciale au titre Geitaskald, où il est particulièrement mis en valeur) qui donne cette coloration progressive très 70s, la section rythmique martiale et métronomique de l’excellent Steingrim et ce chant clair si envoûtant. Vreid possède ces bases solides depuis de nombreuses années maintenant.


J’en profite pour mentionner le travail remarquable d’illustration du feuillet (couverture et intérieur) par Kim Holm, qui a bossé pour Shining (Suède) et Sólstafir notamment. Ça donne envie de l’acheter en physique. Vreid a toujours proposé des graphismes très soignés (à défaut d’être vraiment beaux, en ce qui concerne les premiers) pour ses pochettes d’album, et c’est très appréciable.


Plus je l’écoute, plus que je me dis que cet album est d’une grande richesse. Mais il manquera à mon avis toujours ce petit plus, ce grain de folie qui me fait préférer les autres albums précités. Si ce n’est pas le meilleur de leur discographie, il est quand même là pour nous rappeler que ce groupe a toujours une aussi forte personnalité. Vreid parvient une fois de plus à un niveau très élevé avec un black mélodique qui respire la sincérité et véhicule toujours autant d’émotion.


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Man_Gaut
7
Écrit par

Créée

le 8 janv. 2016

Critique lue 78 fois

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Man Gaut

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