Encore une surprise-partie funéraire avec Vidna Obmana. En un sombre sanctuaire que nul rayon solaire n’a jamais caressé, le pouls d’une bête monstrueuse bat dans les oppressantes ténèbres, tandis que des pipeaux sculptés dans des fémurs humains entonnent d’antiques mélopées sans que l’on puisse entr’apercevoir à aucun moment les musiciens, qui de toute façon n’ont plus de visages depuis longtemps. Funestes mélopées, qu’on aimerait n’avoir jamais ouïes ! Comme dans « InnerZone », qui réunit les mêmes malfaisants, le fujara, cette flûte slovaque maudite, et une guitare électrique trafiquée de chez monsieur Bricolage, chromatiquement avariée et infirme, génèrent un environnement sonore malsain, spirituellement débilitant, soi-disant en réaction à l’environnement urbain pathologique dans lequel Steve et Vidna étaient coincés pendant les répétitions de « Innerzone », autre grand disque malade. Ca n’excuse pas tout.
Jamais entendu un « live » aussi funèbre ! Il ravira votre arrière-petite nièce depuis qu’elle a viré gothique (c’est de son âge).
Attention : en cas d’infection par la Covid-19, l’écoute de Spirit Dome est un facteur important de comorbidité.
Montrez la pochette à votre médecin traitant, il comprendra.
Subtilement nuisible.