Elle est longue la liste de compositeurs contemporains qui ont marqué ce début de 21èmes siècle , Einaudi , Richter, Jóhannsson, Glass et sa musique minimaliste...Adams étant une des figures emblématiques du mouvement aux Etats-Unis il marque avec The Dharma at big sure une empreinte importante de ce genre dans son pays. A l’origine composé pour l’ouverture de Disney Hall à Los Angeles, Adams a fait un album de sa composition. C’est un double album, le premier avec deux pistes où s’exprime un violoncelle mélancolique , le second cd contient trois pistes plus aventureuse, inquiétante par moment. Le grand malheur de la musique contemporaine est d’être associé, à tord ou à raison , à de la musique de film . C’est vrai qu’en l’écoutant on suit une histoire contée par des notes de musique mais n’est-ce pas justement là ce qui constitue cette musique, qu’elle vous évoque des histoires , des aventures, n’est ce pas justement ce qui la différencie de la musique de cinéma qui elle a besoin de l’image comme support pour se concrétiser ? Ce qui est formidable avec la musique c’est tout ce qu’elle peut vous inspirer, faire ressentir si on s’y plonge et qu’on se laisse submerger. Cet album, c’est pas celui que vous écouterez pour aller au travail, dans les transports, en attendant le train, il mérite une attention plus poussée, au calme, lors une journée d’hiver bien au chaud pendant que la neige s’amoncelle à l’extérieur. The mountain est le dernier titre de l’album, ce titre résume bien ce que représente l’album, une montagne à gravir et qui une fois le sommet atteint nous élèvent si haut que la descente sera difficile, il a d’ailleurs composé ce morceau d’après une montagne de granit qu’il a vue lors de ses voyages, cette montagne avait pour réputation d’être infranchissable. Ce morceau, on l’écoutant, on ressent cette envie de tenter l’impossible, de gravir cette montagne. Il conclu avec brio une œuvre singulière qui s’oublie difficilement.
Fortement inspiré du mouvement minimaliste, il s’en est revendiqué pendant un moment, on peut des fois se lasser d’une répétition intensive d’un instrument mais il arrive à conserver notre attention grâce à une grande habilité orchestrale. On peut aussi parler de musique sentimentale, l’album nous évoque de vieux souvenirs , d’une part avec les instruments utilisés qui renvoi au film américain des années 90, trombones, saxophones, violons stridents. On se retrouve des fois à marcher dans les rues de Brooklyn, on voit un taxi jaune, on distingue la silhouette d’un inconnu assis à l’arrière et on imagine où il pourrait se rendre. Le taxi s’éloigne jusqu’à perte de vue et on continue notre chemin dans la ville, au détour d’un carrefour on croise à travers les fumées émanant des égoûts une blonde magnifique, surement actrice se dit-on, dans un des nombreux théâtres que compte Brooklyn. Continuant toujours plus loin notre exploration on distingue au loin l’ombre d’une montagne, elle a l’air de se trouver en plein centre-ville. Curieux on s’en approche. Il y a des escaliers qui permettent d’atteindre le sommet, des notes de musique sont dessiné sur chaque marche, on avance… plus on monte, plus on traverse de nuages. On arrive toujours pas à distinguer le sommet, toujours caché par une épaisse brume. On atteint le sommet mais on ne voit rien, on est perdu dans la brume, seules les notes de musique nous guident, une lumière se dégage du brouillard, on la traverse et ç’est déjà fini, tout s’arrête, merde c’était court.
En résumé, si vous voulez découvrir un nouveau genre musicale cet album est fait pour vous, il donne un avant-goût du contemporain, sans longueur il vous prendra par la main et vous emmènera vers le monde merveilleux de la musique classique.
Shanks-le-roux
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le 18 oct. 2013

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