Les petits aussi peuvent jouer dans la cours des grands

Nami est un petit groupe formé à Andorre qui joue du métal progressif. Ils sortent un premier album, Fragile Alignments qui plaît aux amateurs du genre. En effet, cet opus s'avère diablement efficace, et bien que des influences comme Opeth ou Cynic se font souvent ressentir, ce premier jet a bel et bien une identité propre, au moins aussi colorée que la pochette du CD. Oubliez ces couleurs et cette illustration, lorsqu'on a The Eternal Light of the unconscious Mind entre les mains, on est immédiatement frappée par un artwork particulièrement sombre et pourtant réalisé par le même illustrateur de talent que celui du premier album. Alors qu'en est-il de la musique, s'est t-elle aussi teintée de noir ?

Et bien, la réponse à cette question n'est pas évidente à apporter. Car l'album s'avère jouer avec l'esprit de l'auditeur... La première piste s'ouvre sur une simple mélodie rapidement accompagnée de hurlements déchirants. Le ton est donné, du moins c'est ce qu'on peut se dire à ce moment. En effet suite à l'introduction particulièrement violente de la seconde piste, Ariadna (qui s'est d'ailleurs vu offrir un très joli clip), le morceaux prend rapidement des tournures de ballade qui use avec intelligence guitare, basse et cuivres. Ainsi, l'album alterne sans mal entre passages éthérés et d'autres moments d'une incroyable lourdeur, non pas celle qui écrase l'auditeur, mais celle qui entraîne dans l'abîme. Cela a été permis par les influences de plusieurs compositeurs sur l'album. Là où un des membres, Yvan, compose au feeling (comme sur The Beholders), il s'avère que Filipe, lui, se montre plus posé, plus aérien (comme sur Bless of Faintness). Il en ressort ainsi une grande dualité de composition, et pourtant le tout s'avère incroyablement cohérent.

Il ressort de l'album une ambiance particulière attachée au rêve et à l'inconscient, ce qui sert cette cohérence. Le tout est épaulé par un chant puissant et varié. Au fil de l'album, on peut entendre growls, hurlements et chant clair, ce qui sert parfaitement le propos. Tout est propice à une nouvelle ambiance, un album concept, totalement unique, qui se démarque donc très fortement des influences qui se ressentaient aisément sur la première galette du groupe.

Nami a donc réussi a faire un grand album au propos différent de leur première offrande avec toujours cette patte dont seuls les grands groupes ont le secret. Avec de la persévérance et un peu de chance, ce groupe aura certainement de beaux jours devant lui... C'est tout ce que je lui souhaite.
Solahtar
9
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le 16 févr. 2014

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Solahtar

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