"The Murderous Victor"

Premières nouvelles de Temple Nightside depuis le fabuleux split avec son alter ego black metal, Vassafor.
Plus le temps passe et plus je me dis que j'ai tort de toujours laisser ce groupe dans l'ombre de ce dernier. Ce dernier album me donne l'occasion de revoir sa cote à la hausse.
En effet, il s'agit d'une offrande d'excellente facture, un album que j'ai pris plaisir à écouter et réécouter ces derniers mois.
Déjà, l'artwork de Corcuera est (une fois de plus) à tomber par terre et constitue de ce fait une très bonne entrée en matière.
Temple Nightside pratique toujours un doom death ultra caverneux et occulte, avec des atmosphères bien épaisses et très travaillées ; on retrouve la série des Commune, qui sont des interludes ambient qui apportent énormément à l'ambiance d'une noirceur opaque qui se dégage de ce disque.

Le premier morceau est sans doute celui qui m'a le plus marqué, avec son démarrage bien doomy et pachydermique et ses accélérations fort bien amenées, sur lequel se déploie tout le talent du groupe sur sept minutes. Et ce chant guttural possédé et presque chuchoté, avec une dimension presque spectrale, entrecoupé de passages en chœurs, plus en retrait mais tout aussi diaboliques, est vraiment un atout de taille chez eux. Les autres morceaux sont d'ailleurs construits sur le même modèle, en général.
Même si l'on se retrouve souvent avec des riffs simples, voire simplistes et convenus, c'est vraiment sur l'ambiance que tout se joue ; et là-dessus, ils sont irréprochables, puisqu'on reste accroché jusqu'au bout de l'album.
The Hecatomb m'a donc plus marqué que leur premier album, car mieux construit et encore plus possédé. Voilà encore un groupe que j'adorerais voir en concert, car j'imagine un rendu puissamment maléfique et hypnotisant sur scène.

Retrouvez cette chronique sur le site auxportesdumetal.com