Membre du collectif Slumerican de Yelawolf, Rittz s’est rapidement fait remarquer notamment aux côtés de la signature Shady Records sur le projet ‘Trunk Muzik’ avec ce superbe morceau ‘Box Chevy’ ou sur l’album ‘Radioactive’ sur le titre ‘Growin’ Up In The Gutter’. Entre ces 2 très bons featurings le MC de l’état de Georgie a sortie sa mixtape ‘White Jesus’ qui lança définitivement son buzz, il signera quelques mois plus tard sur le label indépendant Strange Music de Tech N9ne, un choix intelligent qui devait nous mettre à l’abri d’un fiasco de l’ampleur de celui de Yela avec son premier LP sur major…

Avant l’écoute, en jetant un coup d’œil rapide à la liste des producteurs, je suis un peu étonné voir déçu de ne pas y retrouver DJ Burn One qui avait signé tellement de tueries sur ce projet ‘White Jesus’ de Rittz… Une écoute plus tard de cet album je suis finalement rassuré par le produit général et je me rend même compte que DJ Burn One est bel et bien de la partie avec son équipe de production Five Points Music Group. Encore une fois le label Strange Music nous livre un opus fidèle à l’univers de l’artiste qu’ils ont signé (contrairement à certains que je ne citerais pas… bon allez… Jimmy Iovine et Marshall Mathers pour leur travail sur l’album de Yelawolf et Slaughterhouse…). Rittz c’est avant tout un flow qui ne te lâche pas, prenant du début à la fin et qui, quand il est accompagné de la production qu’il faut, arrive à toucher des sommets.

Dans ‘My Interview’ le rappeur répond à pas mal de questions qui reviennent souvent à son sujet, un titre suivi par la bombe ‘Like I Am’ produite par M. Stacks qui fait fort impression sur ce coup là, encore un titre où il nous propose de faire plus ample connaissance avec lui. L’album a son lot de gros morceaux en tous genres, ‘For Real’ est tout simplement monumental avec un Rittz en mode destruction, tout juste parfait! ‘Goin In’, ‘Amen’ et ‘Misery Loves Company’ tirent eux aussi ce projet vers le haut tout comme le single ‘Switch Lanes’ et ‘All Around Me’ qui dans un style plus posé apportent une autre couleur plaisante à ce LP. Les invités sont peu nombreux et s’en sortent tous bien avec une mention spéciale pour la collaboration ‘Heaven’ avec Yelawolf et surtout ce ‘Say No More’ avec Tech N9ne et Krizz Kaliko.

Avec ce ‘The Life And Times Of Jonny Valiant’, Rittz réussi là où son collègue Yelawolf avait échoué, lui nous livre un album qui lui ressemble de A à Z avec quasiment aucune fausse note. Si sur un projet entier j’ai toujours un peu de mal sur la longueur avec un flow aussi costaud, le MC en fait bon usage alternant intelligemment la vitesse de son débit. Un projet solide qui nous en révèle un peu plus sur cet artiste.
matic
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le 12 mai 2013

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