The Spy
7.1
The Spy

Album de Monophona (2012)

Quand les sons intimes de l’acoustique rencontrent ceux plus bruts de l’electronica, cela peut donner un mélange improbable où la voix est couverte par le bruit, où l’essence humaine disparaît derrière le bourdonnement des machines. Monophona a pourtant su faire de ce mélange une soupe homogène et veloutée.


Tout commence au Luxembourg, quand la chanteuse-auteure-compositrice Claudine Muno du milieu folk-rock collabore avec le DJ/Producteur Philippe "Chook" Schirrer qui baigne dans l’électro. Avec un troisième comparse à la percussion, le trio réussit à unir ces deux rives opposées grâce à un pont pop mélodique qui porte la voix douce de Claudine avec légèreté. Un premier album, The Spy, naît de cette union en 2012 et reçoit les meilleures critiques. C’est avec le titre "Give Up" que j’ai découvert ce petit groupe et mes oreilles ont été séduites (toujours à l'affût comme dirait Smile ;)). Il faut dire qu’il est accrocheur sous ses faux airs programmés derrière la petite voix délicate de la chanteuse. Des influences trippantes et mélancoliques se font aussi entendre, notamment dans "Shades of Grey", et on en a pas besoin de 50 pour monter au 7ème ciel (bon j’exagère mais j’avais trop envie de la faire ^^). Un vent du nord flotterait presque sur certains morceaux, tel que "Boy" qui serait un hommage à Kurt Cobain. Le tout se termine calmement sur un "Humming" caressant, et malgré quelques maladresses facilement excusables pour une première sortie, c'est un album sympathique qu'on écoute avec plaisir
.
Le second opus du trio, Black on Black, sorti en 2015 sera plus posé et plus electro/trip-hop, ce qui personnellement me comble et contente mes bizarreries musicales. Une ambiance un peu plus lourde enveloppe déjà le premier titre éponyme et Thumb est totalement dans ce style que j’affectionne tant (avec une belle vidéo bien chelou). Un album à l’atmosphère sombre qui donne de la profondeur aux sonorités toujours harmonieuses des luxembourgeois. Plus aboutit à mon sens, Black on Black s'écoute sans que rien ne détonne et une vague mystérieuse nous emporte au loin.


Mariage donc réussi, entre electronica et folk intimiste, pour ce jeune groupe qui s'accommode de la différence de chacun pour en faire une richesse. On leur souhaite beaucoup de bonheur :)

Lilange
7
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Créée

le 15 mars 2016

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Lilange

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