Unusual Heat
4.8
Unusual Heat

Album de Foreigner (1991)

Le Complexe de Foreigner, ou comment un groupe a escaladé le mur de la FM à travers les âges

A la demande générale, je ponds une review sur Unusual Heat. Je l'ai enfin écouté, ça m'a pris 2 mois entiers pour oser franchir le cap. Putain l'angoisse ! Pourquoi s'interrogeront certains, l'air hagard. Because Foreigner et myself, on ne peut pas dire que ce soit la franche et sincère histoire d'amour. Je les avais déjà rencontrés en 1981 avec leur infâme et pathétique 4 et, encore aujourd'hui, j'ai toujours du mal à m'en remettre. Alors c'est dire si j'appréhendais de me taper cet album ici présent.
Et comme je suis un grand écrivain avec un style inégalable, magique et sensuel au possible, une personne m'a prestement demandé de me coltiner ce papelard.
Je ferai court car une tonne de choses sont sur le feu, alors j'irai à l'essentiel...mais quand je suis concis, je tape encore plus fort. Crache ton venin, matou ! Meow !!!


Unusual Heat; autrement dit Chaleur Inhabituelle en french. V'là le titre que ce groupe de rêve a choisi pour prendre le virage des nineties, le tout couplé à une pochette de ce qui a de plus usual. Révélateur. Oui une pochette est bien souvent révélatrice de son contenu, ou du moins elle engage à en être sa vitrine, un espèce de synopsis, un élément "qui donne à penser". Le point positif de cet album est le liant qu'il y a entre l'artwork de sa pochette et ses 11 titres; à savoir une affligeante banalité pour ne pas dire une atterrante pauvreté encore plus FM que la pire bouse FM. Et là les cimes et les plafonds du monde entiers ont été allègrement défoncés (Only Heaven Knows et Moment of Truth par exemple)
AOR oui sans doute, mais hard rock là je m'insurge haut et fort. Comment peut-on nommer cette chose de "hard rock" ? Sans déconner quoi, ça me donne de l'urticaire de lire des conneries pareilles. Du Glam/AOR à la limite, ouais ça correspondrait assez bien étant donné que ce genre musical c'est quand même un des pires de l'histoire de la musique depuis sa création. Pour situer Unusual Heat - et plus généralement Foreigner - c'est un mélange mutant de Scorpions millésimé années 80 et de AC/DC qui aurait copulé avec Boston, Toto et Gary Glitter. Fatalement c'est corrosif toute cette guimauve. Mes oreilles n'ont pas supporté le choc. J'ai dû prendre rdv chez l’otorhino. Je pense qu'il va vouloir me poser un appareil.
Arrivé au 7ème morceau When the Night Comes Down sans m'arrêter (ce qui est un réel exploit), la coupe était déjà pleine, bien pleine. A ras-la-gueule la pauvre. Probablement le pire moment de cette merde. Quoique Safe in My Heart est pas mal aussi dans le genre "je pourrais aisément être la BO de Ghost ou Dirty Dancing".
Mais non je ne m'acharne pas sur Foreigner, c'est juste qu'ils le font exprès à la longue bordel. Ils s'évertuent à ce qu'on les haïsse. Comme s'ils avaient signé un contrat pour faire chier les gens. Cela dit, il y a deux trucs que j'aime bien chez eux; la guitare de Mick Jones et Double Vision. Basta. Alors hein, ne médisez pas. Moi aussi j'ai signé un contrat en bonne et due forme, alors je m'exécute. Écrivain à gages à mes heures. Le chat-sniper qu'on va m'appeler dans les milieux autorisés. Costard-cravate noir, lunette CIB (cat in black). En mission. No pity at all ! Le tout avec élégance bien évidemment. Bref, je m'égare. Le temps d'écrire mes conneries, j'en suis arrivé au dernier morceau. Oh flûte quelle tristesse, c'est déjà la fin. Le grand clash de l'ultime titre n'a pas eu lieu. On reste sur de l'homogénéité constante from A to Z. La mort-clinique est omniprésente, faut te ranimer entre chaque morceau pour éviter la dégénérescence et pire, l'infarctus.


51 minutes, je vous jure que j'en ai chié et pas qu'un peu ! Des titres de 4 à 6 minutes c'est EXTRÊMEMENT long quand c'est pourri. Ex-trê-me-ment ! Ça s'étire à tout-va et se répand comme un poison. La peste à coté passerait presque comme un antidote.
Veni, vidi, ecoutici, mortici.

lehibououzbek
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le 9 avr. 2018

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