XI (EP)
XI (EP)

EP de Than.eye (2016)

Ma dernière incursion dans le monde merveilleux de Bandcamp pour chercher de nouvelles sensations m’a mise sur le chemin de jeunes grecques très sympathiques. C’est la pochette de XI qui a d’abord attiré mon attention sans vraiment savoir à quoi m’attendre à l’écoute. Je me suis alors laissé porter par les éléments psycho électro trippant à tendance indie rock du groupe. En m’y intéressant de plus près, j’ai découvert Rosebleed, groupe athénien de rock alternatif qui a eu une grosse carrière d’une dizaine d’années avant sa dissolution en 2014. Ce sont donc les restes de Rosebleed qui composent Than.eye, apportant ainsi cette petite touche en plus dans leur musique. Je ne peux que conseiller avec ferveur le dernier EP du groupe Swan Songs aux reflets bien psychés qui rend la conversion au trip encore plus évidente.


XI est cette nouvelle peau que se sont fabriqués les survivants, faite de synth rock, d’électro et de trip-hop rafraîchissant, en utilisant des instruments traditionnels et des synthés analogiques. Et puis il y’a la voix de Danai qui colle à cette mixture rythmée et magnétique. La séance d’hypnose peut commencer avec "Showie", plaisir auditif qui accompagne les divagations de l’esprit sorti du corps. On a déjà envie de lui donner notre cœur sans réfléchir tant la capture est agréable. L’odyssée se fait plus palpitante dans "Little Things" où le son indie des gars nous fait valdinguer, avant les instants électro acidifiants de "Always Compare". Mais c’est avec "King Snake" que les invocations cabalistiques nous perdent totalement dans les ondulations tribales du Königsschlange. Incantations captivantes qui prennent les rennes de nos divagations éthérées. "The Great Lighter" n’arrange en rien nos affaires. La lumière que l'on croit apercevoir ne nous mène aucunement vers la réalité, mais plutôt au fin fond d’une grotte spectrale où on nous promet la salvation. S’en est fini de nous, "Father" nous envoie à terre, priants pour des réponses, résistants à son emprise. Ses dialogues accompagnés de méditations sur des airs méditerranéens achève de nous soumettre. La voix montante de Danai reflète notre égarement, et la fin de l’opus nous laisse, errants, dans les abîmes de nos chimères.


Je ne vais pas m’étaler plus longuement sinon j’aurais l’impression de me répéter, mais ce groupe et son prédécesseur sont de jolies découvertes que j’avais envie de partager. Comme souvent, je ne peux résister à une musique qui m’emporte dans les cieux de l’imaginaire. Comme souvent, je pourrais être la seule à vouloir m’y perdre, mais je ne peux me résoudre à les laisser dans les méandres de l’inconnu. Pour les amateurs, les deux groupes sont disponibles à l’écoute online. En vous souhaitant un bon voyage sensoriel !


Votre serviteur attentif :)

Lilange
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Laisse moi Zik Zik Zik dans ta Brainz Brainz Brainz ! et Trip with me!

Créée

le 25 nov. 2016

Critique lue 79 fois

10 j'aime

Lilange

Écrit par

Critique lue 79 fois

10

Du même critique

Mud - Sur les rives du Mississippi
Lilange
8

Stand by Mud

Dear Jeff, Je suis tombée tardivement dans les méandres de tes pellicules poussiéreuses, et je m’en excuse humblement. Après tes histoires de familles dans Shotgun Stories et ton immersion...

le 12 juin 2016

78 j'aime

6

Le Tombeau des lucioles
Lilange
10

La bière de l’innocence

Il est des films qui ne quittent pas les mémoires et Le Tombeau des Lucioles (Hotaru no haka) est pour moi l’un de ceux-là. L’histoire de deux jeunes êtres, un frère et une sœur, Seita et Setsuko,...

le 6 mars 2016

75 j'aime

11

Your Name.
Lilange
7

Thread of Time

Il est des fils qui cassent, d’autres qui lient. Il est des noms qu’on crie, et d’autres qu’on oublie. Kimi no na wa… Monsieur Makoto Shinkai nous a habitués, il faut le dire, à sa vision des liens...

le 21 janv. 2017

73 j'aime

12