Ludivine Issambourg – Above the Laws – (2024)


Ludivine Issambourg est une flûtiste née en quatre-vingt-trois, je dois dire qu’avant cet album, je ne l’avais jamais écoutée, me semble-t-il. Son album paru en deux mille vingt, « Outlaws », semble un pas important dans sa carrière, un album de rencontres, avec Eric Legnini, Chassol, Laurent Coulondre, et d’autres réunis pour un hommage au flûtiste étatsunien Hubert Laws, qui a marqué alors le public et la critique, sans même que je ne m’en rende compte.


Après une autre sortie en deux mille vingt-deux, elle choisit sur cet album de s’inscrire dans les pas du passé, en poursuivant la rencontre avec la musique d’Hubert Laws, d’autant que ce dernier l’aurait félicité pour son album, qui, semble-t-il, bénéficia d’une belle carrière.


Alors retour au son « C.T.I. » qui a ses admirateurs ici, le jazz-funk est lui aussi convoqué, groove prééminent de la section rythmique, section de cuivres omniprésente, guitares électriques et grosse basse à l’avant, et, surtout, la flûte qui court et s’échappe, libre et insaisissable il semblerait que Bobbi Humphrey soit de retour…


De « l’acid jazz » donc, mais cette fois-ci, elle a également composé quatre titres, en compagnie du claviériste Michael Lecoq. Il y a également des titres amenés par les très nombreux invités, Eric Legnini qui signe « The Bear », le titre d’ouverture, et joue également sur « Night Watch » d'Alan Tew, qui ferme magnifiquement l’album. Le tromboniste Nils Landgren joue sur « New Morning », Brian Jackson (oui, oui le partenaire de Gil Scott Heron), « Angel Dust » ou Laurent De Wilde qui joue sur l’excellent « Hot Scotch » de Joe Chambers.


Il y a également des reprises, comme « Hearbeats » d’Hubert Laws pour ne pas perdre le fil… Il va de soi que ceux qui n’aiment pas ce mélange jazz-funk ne seront pas à la fête, mais c’est le plus souvent l’inverse qui se produit, il est en effet difficile de résister au groove généré par ce style de musique et on se retrouve bientôt en train de frapper des mains et balancer de la tête, sans même s’en rendre compte.


Il va me falloir me rattraper avec ce fameux album de deux mille vingt qui a échappé à ma vigilance, il se pourrait qu’il soit encore meilleur que celui-ci, qui sait ?

xeres
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le 12 juin 2025

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