Wallace Cleaver c'est ma surprise de cette année, je le connaissais pas du tout, jamais entendu un titre et je me suis lancé l'album sans réelles attentes et pourtant, il figure dans mes albums favoris de cette année.
Un album aussi tristement beau avec une écriture tiraillée d'images sans connecteurs logiques dans ses punchlines, l'écriture de Wallace Cleaver donne un ton froid et impudique sur un sujet vaste et vague, l'amour. Ce côté impudique ce ressent déjà dans ce qui est visuel, les titres sont sans majuscules et la cover cherche à capturer un instant avec ce visage féminin photographiée en très gros plan et ce grain nostalgique.
Musicalement, le projet est imprévisible, surtout quand le fil rouge est l'Amour, des instrumentales planantes d'un Murcielago à la drill froide d'un Benelli.
Ce qui frappe le plus se sont les titres merci pour la douleur et merci pour la douceur des titres qui intègrent du texte parlé, grande prise de risque pour une première écoute, c'est une réussite tant Wallace Cleaver donne corps à ces instants profondément impudique dans l'expression des sentiments et d'une souffrance constante.
J'aime l'album pour ce que je viens de citer mais surtout qu'il fait aujourd'hui partie de ce cercle d'albums qui accompagnent ma route pas qu'un mois mais une petite partie de ma vie au moins.
J'aime tellement les artistes qui reconnaissent leurs faiblisses et les assument pas qu'au texte mais aussi bien à la voix.
Bref je vais me réécouter baiser encore une fois et me reprendre la même gifle.