Quand j'écoute une chanson pour la première fois, je me dis : "quelle émotion va t'elle me procurer ?". Bendind Hectic, malgré les antécédents de ses créateurs, n'échappa pas a cette écoute (presque) sans à priori.
Dans cette descente d'abord voluptueuse et mélancolique ou les arpèges de Greenwood viennent ponctuer entre deux épingles les douces accélérations de cette belle décapotable, je ne peux retenir une certaine forme de tristesse ; et si nos amis The Smile n'avaient péchés par excès de beauté ? De cette beauté triste mais chaleureuse trop souvent signe d'un confort dans lequel une telle formation ne doit pas sombrer. C'est alors que les cordes pointent le bout de leurs notes, sonnant de fluettes réminiscences de l'Amnesiac Pyramid Song. Ouais... c'est beau quand même... Mais cela reste dans un sillon déjà creusé par Radiohead.
La belle décapotable semble nous conduire vers de vertes plaines italiennes subtilement rythmée par la parfaite cadence de Skinner.
"I'm letting go of the wheel" annonce pour la deuxième fois Thom. Le premier avertissement aurait dû me mettre sur la voie, les cordes accentuent leurs stridences, simulant le lâché prise du conducteur. Cette chanson est un film ou chaque plan est parfaitement découpé. Soudain une déflagration électrique provenant de la guitare de Greenwood déchire la piste, les deux minutes de rock pur qui succèdent à la détonation finissent d'achever ce qui, pour moi, sera la plus belle production du groupe à date avec Skrting On The Surface.
Hail to the Kings, hail to the Thieves. Long live The Smile.

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le 2 juil. 2023

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