BIG
6.2
BIG

Album de Macy Gray (2007)

La sortie d'un best of ou bien même d'un disque live pour un artiste ce n'est pas toujours très bon signe. Une pause dans sa carrière plus ou moins volontaire selon les ventes du dernier album, tout cela laisse un peu les fans dans le flou sur l'avenir de celui-ci. Il en était de ce point la pour Macy Gray, tout le monde se demandait si elle allait enfin revenir avec un projet concret que l'on attendait depuis maintenant quatre ans. Et pour que BIG (Geffen Records/Polydor) voit le jour, car c'est comme cela que son quatrième opus s'intitule, Macy Gray, qui n'était pas du genre à se laisser amadouer et à vouloir collaborer avec n'importe qui, a cette fois-ci fait exception en collaborant et en signant sur le label de Will.I.Am, travaillant aussi avec Justin Timberlake ou encore Ron Fair (la rampe de lancement des Black Eyed Peas, Mya, Pussycat Dolls ou encore de Christina Aguilera). Autant de nouveaux talents qui lui ont apporté une nouvelle dimension musicale, des idées différentes, une nouvelle fraîcheur, pour la faire resplendir de plus belle.

Artiste hors norme, Macy Gray c'est avant tout une signature vocale reconnaissable à des kilomètres à la ronde, qui a cartonné en 1999 avec son tube « I Try » et qui depuis ne cesse d'apporter un charme fou à la scène Soul/Nu Soul. Mais parler de Macy Gray c'est aussi parler d'une artiste exceptionnelle qui garde dans ses ambiances à la fois un pied dans le monde moderne et un autre dans le passé avec la nostalgie, comme beaucoup de chanteurs, de la bonne vieille Soul que soufflaient les légendes comme Marvin Gaye, Stevie Wonder, Aretha Franklyn,... Largement inspirée par cette période old school, le « Ghetto Love » résonne comme un pur bijou livré sur un plateau argenté où rayonne tout le charme et le talent de Macy Gray, sur un bon vieux sample de James Brown et son légendaire « It's a Man's Man's Man's World ». Parmi les morceaux qui retiennent notre attention, le langoureux « Shoo Be Doo » ou encore le premier extrait « Finally Made Me Happy » font bonnes figure. Sur ce dernier elle croise sa voix au refrain avec celle de l'éternelle Natalie Cole, toujours aussi pétillante. Dans les coups de cœur, « Okay » a une place de choix, production de Will.I.Am, background vocal de Justin Timberlake qui s'occupe également des percussions avec Keith Harris et des quelques touches de synthés, une chorale d'enfants, le tout harmonieusement lancé par l'effet des violons. Balade romantique avec Fergie sur l'attendrissant « Glad You're Here », ou histoire glauque d'un couple conté magiquement par Macy Gray sur « Strange Behavior », les pistes défilent mais ne se ressemblent pas.

Bien que la sauce Will.I.Am semble parfois mal adaptée au style de la chanteuse comme sur « Treat Me Like Your Money » (qui reprend un sample de « It's Like That » des Run DMC), la majorité de l'album est plutôt convaincante voir surprenante de qualité tellement cela faisait longtemps qu'on avait pas revu une Macy Gray en aussi pleine forme. L'album n'est pas BIG comme son nom l'indique, mais c'est sans nul doute son meilleurs opus depuis On How Life Is.
Bobby_Milk
7
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le 29 janv. 2012

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