Boys for Pele
7.1
Boys for Pele

Album de Tori Amos (1996)

Je viens de réécouter le troisième album de Tori Amos et même si j'ai retrouvé certains morceaux avec plaisir, je dois avouer que, sur l'ensemble, je me suis un peu ennuyé.


J'ai tellement écouté ce disque, à l'époque de sa sortie... J'ai toujours aimé Tori Amos, dès ma rencontre avec son premier album. Cet amour était intimement lié à un moment de ma chienne de vie. Trop lié, peut-être.


Comme souvent dans la vie, cette chienne, cette période s'est terminée dans la rage et la furie. Ce qui devait arriver arriva, à l'aube glaciale d'une nuit sans sommeil, je me suis séparé de Tori Amos sur le palier de From the Choirgirl Hotel son quatrième album.


La vie est une roue de bicyclette. Elle tourne au fur et à mesure qu'on avance. Elle tourne pour nous tous, pour Tori Amos comme pour moi.
Mon visage s'est buriné sévère, mon poil a blanchi, le cheveu s'est clairsemé au sommet de mon chef et je ne m'offusque plus lorsqu'on m'appelle vieux.
Parfois, le matin, à peine sortie des bras de Morphée, les yeux clos et gonflés, mon reflet se plait à me rappeler ce qu'il fût il y a 20 ans et me chantonne à l'oreille les sanglots des amoures mortes et des souvenir enfouis depuis 20 ans.



20 ans déjà ?



La vie, cette chienne, tourne trop vite.


Tori, j'ai retrouvé ton album perdu dans le linge sale de mes souvenirs. Et après l'avoir écouté de nouveaux, je peux te le dire : "Le grand frisson n'est pas revenu, j'ai même débandé, je dois bien te l'avouer !"
Tori, t'as pris un coup de vieux, toi aussi et ce n'est pas Photoshop qui nous dira le contraire. Ta poitrine, si ferme hier a la ride du sourire et des pattes d'oies. Ton sourire a chaussée ses lunettes et ta vue s'afaisse, et d'elles, n'en parlons pas. Ce n'est pas Botox qui me contredira.


Certains morceaux font mouches, certes. Mais l'ensemble a, pour moi, trop le goût des souvenirs du bon vieux temps où nous marchions bouche contre bouche, mâchant le même ch'wingum, pour que je le goûte vraiment encore aujourd'hui.


Je me souviens d'avoir aimé goûter :



  • Father Lucifer (pour la luxure et la pastorale)

  • Mr. Zebra

  • Way Down (1:14)

  • Talula (The Tornado Mix)

  • Putting The Damage On


Et si mon rapport à l'album était moins épidermique, je trouverai l'album pas si mal car Tori Amos sait créer une véritable ambiance avec son piano et sa magnifique voix.



Chienne de vie.


Gwangelinhael
7
Écrit par

Créée

le 4 mars 2015

Critique lue 508 fois

2 j'aime

Gwangelinhael

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