Chronique d'une simili-star de l'electro-pop.

Les plus aigris des mélomanes seraient tentés de détruire toute production musicale basculant vers la bande FM, à juste titre ou non. Mais si le disque de Dame Christine tombait entre leurs mains, ces derniers serait pris d'un orgueil snobinard, en déclarant que c'est une musique novatrice, originale, douce, surfant sur une fausse idéologie hipster. Les vrais hipsters écoutent Gessafelstein ou Alt-J. Dire que Christine & The Queens est une idole hipster revient à dire que Black M est une idole punk.

Comment aimer quelqu'un qui trouve que souffler dans un micro est poétique? Reine de la pop froide, elle arrive tout de même a nous brûler les oreilles, avec talent. Les morceaux s'enchainent, mais ne se dechainent jamais. La pop de Christine est trop sage, trop monotone, trop rigide; beaucoup de "trop" pour un album qui paraît vide.

C'est quand même un comble d'appeler son album Chaleur Humaine quand on fait une musique froidement robotique.