Pray : Il s'agit d'une atmosphère mystérieuse qui s'installe, comme si vous pénétriez dans un laboratoire de chimie désert, seul face à d'étranges réactions physiques impliquant des liquides colorés et bruyants.
Dohacky : Un morceau hypnotique, psycho-groovy, où vous êtes confronté à une quantité impressionnante de pâte/slime à la rose qui se répand lentement sur le sol de votre maison. Son acidité puissante dégage d'énormes fumées toxiques tandis qu'elle décompose tout sur son passage. Lorsque le morceau prend une tournure Goa mélodique après 7'00, c'est le signe qu'il est temps d'agir avant d'être englué comme dans des sables mouvants.
Garakuta : Le début est plus énergique, avec des effets de percussions, créant une ambiance nocturne et puissante jusqu'à 3'42, moment où apparaît la partie mélodique exubérante. À 6'36, le solo devient cuivré, histoire de réveiller vos tympans, si besoin est.
Parallel Times : Le morceau démarre sur les chapeaux de roue avec une partie Goa tribale centrale, ponctuée de chants africains à partir de 4'15, suivie d'une basse chaleureuse jusqu'à 3'35. La partie tribale principale, plus profonde, s'enrichit de percussions dès 3'50. Dans l'environnement sonore, on perçoit divers bruits : des crissements de pneus à partir de 1'26, puis, à partir de 2'40, des tirs laser de vaisseau spatial, apportant une touche décalée et universelle.
Pakemon : On entend, en arrière-plan, des chants évoquant des Amérindiens à 1'35, ainsi que des chants religieux indiens plus distincts à partir de 2'35. La mélodie, qui débute à 3'30, possède une sonorité Goa très exotique. Une fois de plus, le morceau dégage une atmosphère nocturne envoûtante.
Bishop : Après une longue et douce intro, la ligne de basse capte immédiatement l'attention : extrêmement nerveuse et galopante. Puis, à 4'10, les riffs de guitare électrique incisifs et rythmés vous prennent aux tripes. Après une pause filtrée à partir de 6'00, plusieurs effets sonores électroniques ponctuent la partie finale, toujours accompagnés de la basse initiale, mais dans un registre plus froid.
Aqua : L'intro, composée d'inspirations et d'expirations amplifiées à la manière d'un coureur, est soutenue par une spirale ascendante qui contribue à une ouverture tendue et dramatique. De nombreux petits sons étranges et amusants (bips, balayages, grincements) sont utilisés tout au long du morceau. À 2'50, la ligne de basse subit son premier changement de tonalité. Plusieurs sons évoluent vers les aigus puis retombent très vite, comme un ballon pointu qu'on voudrait gonfler à bout de souffle.
ATO (mix 2005) : C'est un morceau chill-out avec des percussions et des bruits d'eau tombant d'un mécanisme en bambou à partir de 4'25. Le lead mélodique semble imiter ce processus. L'effet sur les incantations vocales est, à mon avis, un peu mal intégré au reste des harmonies ; une approche plus discrète aurait été préférable.
Il manque un peu de calme, ce qui donne un résultat presque confus, dommage.
Un premier album prometteur, composé de morceaux Goa-Psytrance avec cette influence techno groovy si particulière aux producteurs japonais de Psytrance.
Climax : 2, 4, 5, 7
Ps : Chamar est décédé dans un accident de la route le 7 octobre 2024. RIP